All cheerleaders die

Lucky McKee et Chris Sivertson réalisent un remake de leur film d’horreur de 2001, ce qui n’est pas une nouveauté en soit. Reste à connaitre l’utilité et les raisons des réalisateurs, à défaut de n’avoir pas vu le premier pour comparer, je ne peux me baser que sur cette version assez loufoque.

Alors que sa meilleure amie Alexis, qui rêvait tant d’intégrer l’équipe des cheerleaders de son lycée, s’est tuée dans un terrible accident, Maddy Killian réussi à s’y intégrer à son tour, pourtant à mille lieux du genre. Dans un esprit de revanche, elle séduit la belle Tracy Bingham, qui sort déjà avec Terry l’ex petit ami de la défunte, au détriment de sa compagne, la sorcière Leena Miller. Lors d’une soirée bien trop arrosé et une course poursuite violente, un accident de voiture provoqué par les joueurs de rugby, sera grave de conséquence au-delà de tout ce qui pourrait s’imaginer. Les quatre occupantes meurent noyées. Leena en appel aux forces obscures pour retrouver son amoureuse, et les jeunes reviennent du monde des morts avec des forces et des faims de louves à faire frémir.

Sur un rythme rock and roll et des images psychédéliques, nous suivons le récit débridé à cent à l’heure, dans lequel l’humour, l’amour et la haine côtoient le gore bien sale. Beaucoup de jolies filles aux corps sculpturales, de beaux gosses bien musclés, dans une ambiance éthérée. Je me suis bien amusé le temps du visionnage, tant ça va vite, trop vite peut-être, ne nous laissant pas le temps d’apprécier, certes une histoire classique qui ne casse pas des briques. C’est juste amusant, second degré qui ne se prend pas vraiment au sérieux et donne un ton jouissif. J’ignore si la fin suggère une réelle suite, dont on voit mal ce qui pourrait encore arriver, ou s’il elle est à prendre en clin d’œil comique des fins de films du genre.

Avec un début qui semble nous orienter vers une histoire de pom-pom girls un peu nunuche sur une fille, dont son amie film ses débuts dans l'équipe de son rêve, on ne s'attend à l'accident aussi brutal. Très vite nous entrant dans le vif du sujet. La réalisation me rappelle les films d’horreurs de série B avec amusement, limite pastiche ou hommage, qui m’a bien fait rigolé. En fait, le regard des réalisateurs n’est jamais dans le morbide ou la vision haineuse des femmes que j’ai souvent ressenti dans les films gores. Au contraire ici, il y a une compassion et un attrait pour ces filles, victimes et vengeresses, sur qui l’on compati qui m’a bien plu. Ce qui change la donne et apporte cette originalité. La musique comme les images, la mise en scène comme les cadrages donnent la pleine mesure plus son efficacité graphique.

Les jolies filles sont toutes choisies pour leurs plastiques et leurs talents. Ainsi, Caitlin Stasey (I Frankenstein) est excellente, comme Sianoa Smit-McPhee et Brooke Butler, autant qu’Amanda Grace Cooper et Reanin Johannink. Les mecs n’ont pas les beaux rôles pour une fois, avec Tom Williamson, bien sadique, Chris Petrovski et Leigh Parker, Nicholas S. Morrison et Jordan Wilson. Enfin, la jolie et malheureuse Felisha Cooper est marquante.