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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 16:49

Je me souviens qu’en sortant de salle, j’avais été très peu convaincu par ce film de Neil Marshall, dont son The descent m’avait plus émut qu’horrifié. Ce n'est pas mieux cette fois-ci malgré la magnifique qualité du bluray. Il s’est librement inspiré de la légende sur la disparition de la neuvième légion romaine -la Legio IX Hispana- en 117 après J.-C. Sortait l'année suivante, L'Aigle de la neuvième légion de Kevin Macdonald, qui était une adaptation du roman de Rosemary Sutcliff, dont on y ressent une influence dans ce contexte.

Pour des raison manœuvrière politico-militaire, le Centurion Quintus Dias est envoyer avec la neuvième légion aux faits d’armes légendaires du général Titus Flavius Virilus, en terre Pictes. L’objectif officiel est de mettre un terme aux attaques du roi Gorlacon. Trop sûr d’eux, dans un comportement suicidaire, la légion est assailli est quasi anéantie. Quelques rares survivants tentent d’aller libérer leur général, en vain. Ne reste plus pour eux qu’espérer rentrer à l’abri du mur d’Adrien, si la redoutable pisteuse Etain leur en laisse le loisir. La survie dans le froid, la faim, la peur et leurs poursuivant ne va pas être une partie de plaisir champêtre.

Si en effet, on se réfère à l’aspect historique de la 9ème légion, crée par Jules César, qui a bien disparue corps et âmes -armes ?- ce n’est pas dans les highlanders d’Ecosse, mais plus probablement dans l'est de l'Empire, lors d’une guerre contre les Parthes (Iran) en 161. Pour le reste, c’est surtout un film d’aventure, qui de ce point de vue atteint largement ses objectifs de divertissement. De belles batailles, des combats et cascades réglées comme il faut pour nous mettre dans l’ambiance. Montrer les pictes plus barbares qu’ils ne l’étaient sûrement, et les romains plus proches des anges c’est un raccourci un peu éhonté. C’est oublier que Rome régnait sur ses conquêtes par la violence la plus extrême, aux conséquences pour les populations civiles comme l’époque savait le faire sans la moindre pitié ni demi mesure. Nombre de peuples ont disparues à tout jamais dans les larmes et le sang que crimes de guerre ou génocides ne sauraient illustrer les faits avérés.

La réalisation est donc parfaitement maitrisée, sur une trame classique qui se tient de bout en bout. L’ambiance est magistralement tendue, les protagonistes sont solidement décrits, aux profils bien répartis. Les décors, les costumes sont crédibles, et nous plonge au cœur de l’intrigue avec conviction. Un péplum qui tient la route. Après, je trouve toujours aussi étonnant que le cinéma confondent encore les numides et les nubiens. Les premiers étaient de type européen, les seconds de type africains subsahariens. De même pour les assyriens et les syriens de nos jours. Les arabes n’étaient pas encore dans la région et l’islam n’existait pas encore. Faut il y voir malice volontaire, ou une bêtise confondante tout aussi grave ?

Le casting est à la hauteur du défit, avec Michael Fassbender (X Men: days of future past) convaincant, tout comme Dominic West (John Carter), et la belle Olga Kurylenko (Vampire academy) impressionante, ou Noel Clarke (Star Trek into darkness), David Morrissey (Blitz) et JJ Feild (Captain america), Riz Ahmed (Trishna), Ulrich Thomsen (Le dernier des templiers) et la tout aussi belle Imogen Poots (Jane Eyre), que Rachael Stirling (Blanche neige et le chasseur), Lee Ross (La planète des singes) Axelle Carolyn, et le petit Ryan Atkinson.

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commentaires

P
Perso j'ai bien aimé. ça reste très classique, bien gore, avec une histoire un peu "les 7 samouraïs chez les pictes". C'est cool!
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