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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 15:43

Film de propagande à la gloire du Federal Bureau of Investigation (FBI) et de ses activités durant la seconde guerre mondiale sur ses services de contre-espionnages anti nazis, réalisé par Henry Hathaway (Le grand Sam), sorti en 1945, qui apporta plus une nouveauté dans le genre, malheureusement galvaudé dans une commande qui frise aujourd'hui comme à sa sortie je devine, le summum du ridicule.

Sous une forme de reportage fiction, la trame qui se déroule en 1939, nous conte les activités d’espions américains infiltrés dans une cellule active allemande qui tente d’obtenir les plans sur la fabrication de la bombe atomique. Ainsi, tel un documentaire nous sont présenté les différents services et méthodes de travail des milliers de personnels de l’agence de renseignement. Puis l’entrée de Bill Dietrich, un jeune américain d’origine allemande, qui est recruté par les services secrets nazis, l’Abwehr, en fonction de sa double culture. Il feint d’être intéressé et informe en même temps le FBI. Devenu agent double, il renseigne son chef, l’inspecteur Briggs, au fur et à mesure de son implication, afin de remonter la filière jusqu’au mystérieux chef, M. Christopher, et démenteler ainsi tout le réseau nazi sur le territoire des Sates.

Si le récit est effectivement inspiré de l’histoire vraie de William G. Sebold, qui eut à mettre en liaison une station de transmission radio à ondes courtes entre les Etats-Unis et l’Allemagne, il permit l’arrestation de 33 espions nazis en 1941, dont un chef important Fritz Joubert Duquesne, il n’est en revanche bien entendu pas question de plan de la bombe atomique, qui est un bien gros mensonge du film. Somme toute, ce « haut » fait d’arme, mis simplement fin à toute tentative d’envergure des nazis d’implanter un vaste réseau d’espionnage, ce qui n’est déjà pas si mal.

Un film qui a pour mérite d’avoir lancer un genre, celui de docu-fiction, avec l’utilisation de véritables agents du FBI dans les acteurs de second plan, ça s’arrête à peu près là. Car pour le reste, cela reste un film de propagande à la gloire d’une agence et de son directeur, le très controversé J. Edgar Hoover, qui apparaît d’ailleurs lors de l'introduction. Quand on sait que ce triste personnage avait eu entre les mains les informations sur l’opération qui allait s’abattre sur Pearl Harbor, par l’agent double au service des alliés Dušan Popov (dont Ian Fleming s’inspirera pour son personnage de James Bond immortalisé dans Casino Royale). Il préféra enterrer le dossier sans prévenir personne. La face de l’histoire, et la vie de trois mille hommes, en aurait été changé. Pour la réalisation avec sa mise en scène et sa narration, c’est d’un niveau faible, peu crédible et absolument pas intéressant, ni historiquement et moins encore dans sa construction. Ça peut se regarder par curiosité.

Les interprètes William Eythe et Lloyd Nolan, qui reprendra son rôle d’inspecteur Briggs dans The street with no name en 1948 sur le milieu du crime, la jolie Signe Hasso (Le ciel peut attendre) et Gene Lockhart, comme l’excellent Leo G. Carroll (La cuisine des anges) et Lydia St. Clair, William Post Jr., et encore Harry Bellaver, Bruno Wick et Harro Meller donnent du meilleur de leur talent pour crédibiliser, ce qui ressemble aujourd’hui à un gros pastiche.

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