Jolie mélodie bien sympathique de John Carney qui profite de son expérience personnelle dans le monde de la musique pour nous plonger dans l’univers de la création et de la production indé sur une histoire et des mélodies qui se marient bien avec la description d'un milieu avec une vision enchanteresse.
La trame nous conte à travers les déboires de Greta et de son petit ami qui sont venu d’Angleterre conquérir New York avec leur rêve de réussir dans la musique. Non seulement lui seul décroche un contrat, mais en plus il l’a quitte pour une attachée de presse. A la veille de rentrer chez elle, en abondant amour illusions, elle se voit offrir par un pote de chanter une de ses créations dans un bar. Dan, un producteur de musique à la ramasse, l'entend et c’est pour lui un réveil comme une révélation. Il lui propose de produire un disque, et faute de moyen et de major avec eux, c’est avec des idées et du culot qu’ils réalisent leur maquette dans les rues de New York.
L’histoire en soit est sans doute classique, et nombre de pièges, poncif, pathos et eau de rose étaient à craindre. Il n’en est rien avec justesse et subtilité. J’avoue que j’ai beaucoup aimé l’ambiance, la musique, et les images de New York comme j’aimerai retourner de prêt pour la voir sous cet angle. Le récit évite le conte de fée moderne pour nous livrer une belle histoire sympa à laquelle on veut croire, celle de la passion et de l’absolu, que ce soit pour la musique ou pour l’amour, de la réussite et surtout de la volonté.
La réalisation est réussie avec une mise en scène qui ne se plombe jamais en lourdeur ou longueur, pour nous narrer avec simplicité une histoire à un rythme soutenu, comme celui des airs qui sont joués dans des décors de rêve. On y croit à fond, tant il n’y a pas d’esprit bobo à côté de la plaque que l’on nous bassine si souvent ces derniers temps. On sent du vécu dans le milieu et les gens, entre les amitiés, les espoirs les réussites et les trahisons.
En plus, le casting mari bien les talents et personnalités qui collent avec justesse aux personnages. J’ai déjà dit que j’aime beaucoup Keira Knightley (Jack Ryan initiative) qui a là un beau personnage innovant, qu’elle joue avec conviction et émotion. J’aime beaucoup aussi Mark Ruffalo (Margaret) qui est tout aussi crédible, tout autant James Corden (Lesbian vampire killers) que la jolie Hailee Steinfeld (The homesman). Yasiin Bey comme Adam Levine, Catherine Keener (Capitaine Phillips), Aya Cash (Le loup de Wall street) et Cee-Lo Green donnent du crédit à l’ensemble.