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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 20:32

Désuet thriller d'Hossein Amini qui, pour son premier film nous conte un policier psychologique dramatique, d’après le roman de Patricia Highsmith, qui flirte entre du Georges Simenon et du Agatha Christie, manquant singulièrement de passion.

Chester et Colette MacFarland, un couple de touristes américains en villégiature à Athènes, sympathise avec Rydal Keener, un jeune guide lui aussi natif de New York. Petit escroc minable à la petite semaine, chouravant quelques dollars à de jeunes et jolies touristes. Chester est mêlé a une sale affaire d'escroquerie de grosse ampleur, poursuivi par des tueurs coriaces. Alors que Rydal tombe sous le charme de la belle jeune femme, il se retrouve bien malgré lui embarqué dans une spirale sans fin, suite à la mort d’un détective tué par Chester. Tous trois tentent de quitter le pays, sauf qu’il leur faut de faux passeports, les vrais étant restés à l’hôtel où a eu lieu le meurtre. Ils décident alors de se rendre en bateau sur l’ile de Crête. S’ensuit un road movie où l’attirance entre les jeunes gens se fait ressentir violemment, dans une ambiance d’angoisse de la police, de perdre la valise pleine de dollars et de rater l’échange avec le faux monnayeur qui doit leur apporter les nouveaux papiers leur permettant de quitter la Grèce.

Si le charme désuet de l'ambiance et des relations qui se nouent entre les trois personnages prend de l'ampleur au fil du récit, il s’enlise tout aussi lentement et inexorablement dans une langueur sur une fin classique sans grande consistance, avec un petit je ne sais quoi de décevant qui m'a laissé sur ma faim dépitée. J'ignore ce que j'en attendais, mais cette longue agonie à travers cette sorte de fuite en avant perdue d'avance, manque cruellement de passion désespérée qui semblait s'exalter dans l'horreur fuite suicidaire et meurtrière sans rémission. Le trio amoureux qui s'observe, se dénoue, se délite, s'affronte et se trahit avec ce manque de souffle passionnel d'une telle tragédie. Le réveil vient du choc mortel inattendu pour le coup, qui plonge d’autant plus dans le triste sordide. Quand la fin est d'une terrible platitude burlesque.

Les interprètes jouent avec autant de conviction possible et souvent avec réussite. Ainsi, Viggo Mortensen (Sur la route) est tout à fait crédible, quand Kirsten Dunst (Légendes vivantes) que j'aime beaucoup, est toujours aussi tendre et adorable tout autant qu'émouvante, quand j'ai trouvé Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis) un cran en dessous mais pas si mal compte tenu de son personnage. Suivent la jolie Daisy Bevan ou Yiğit Özşener et David Warshofsky (Capitaine Phillips).

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