Jake Paltrow fils du producteur Bruce Paltrow et le frère cadet de Gwynett Paltrow, dans son deuxième long métrage nous conte un thriller sans suspens dans un futur apocalypse, sur la rareté de l’eau dans le monde et ses conséquences tant financière qu’humanitaire, et les réactions des uns et des autres dans pareille catastrophe.
Dans un futur proche, l'eau est devenue une denrée rare. Elle suscite de fait différentes réactions, d’égoïsme et d’abattement, mais aussi de convoitise et de violence. C’est ainsi qu’Ernest Holm, avec ses enfants Jerome et Mary, vit dans la crainte permanente d’attaques et pillages de son puits d’eau pourtant à sec de sa ferme, dont la terre est morte et désertique. Il s’accroche à l’espoir de voir un jour l’eau, par la pluie ou la canalisation qui se construit au loin. Il survit en vendant de l’alcool aux ouvriers. Dans cette ambiance, autant son fils est très proche et complice proche de l’idolâtrie de lui malgré le comportement assassin. Quand sa fille s’oppose à lui, terriblement amoureuse du voisin Flem Lever, qui a l’ambition de récupérer ses terres appropriées par Ernest.
Plus qu’un film catastrophe sur la disparition de l’eau et ses conséquences, comme on a pu le voir dans de nombreux films, tel que New York ne répond plus, c’est surtout un thriller sur fond de bouleversement. Le récit est divisé en trois parties, le père, le beau-frère et le fils, en histoire d’hommes, de convoitises, de meurtres et de vengeance, tel un polar classique dans un décor cauchemardesque. Les problèmes du manque d’eau et d’écologie sont bien sûr présent dans l’ambiance et le décor, mais en arrière plan, sans en être l’objet principal de prime abord, ce qui m’a quelque peu déçu, comme l’avait été Night moves, tant j’espérais un discours à tout le moins écologiste, qui n’en est finalement qu’un prétexte là aussi à un polar.
Sur de belles images et un rythme volontairement lent, la trame est très théâtralisée et séquencée selon les thématiques abordées. La réalisation est donc soignée, de même que l’histoire est maitrisée, je n’ai pas pour autant été particulièrement passionné, tant c’est assez cliché et simplissime, voir facile. Un détail à du m’échapper aussi, avec cette sécheresse sans eau ni culture, d’où sortent ils toute cette production abondante d’alcool ?
Le casting est sympa, avec Michael Shannon (Man of steel) désormais dans les même rôles qu’il maitrise à la longue, face à Nicholas Hoult (X Men: days of future past) pas si mal, et Elle Fanning (Maléfique) parfaite une fois de plus. Kodi Smit-McPhee (La planète des singes : l'affrontement) est un peu inexpressif sur les bords mais assez marquant. Enfin, Aimee Mullins et Christy Pankhurst, Liah O'Prey (Insensibles), Alex McGregor et Robert Hobbs, animent avec aisance et conviction.