Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 avril 2020 4 23 /04 /avril /2020 09:15

Un grand merci à BQHL éditions pour m’avoir fait découvrir cette joyeuse comédie réalisée en 1976 par Herbert Ross (Adieu, je reste), d’après le roman de Nicholas Meyer, pasticheur irrévérencieux de l'œuvre d’Arthur Conan Doyle, tiré d’un de ses trois romans, qui nous apporte beaucoup d’humour et des révélations ahurissantes.

Parce que le détective de Baker Street, Sherlock Holmes est retombé son frère Mycroft dans sa profonde addiction à la cocaïne au point d’inquiéter gravement son ami le docteur John H. Watson. Ils l’emmènent de toute urgence à Vienne dans le cabinet du docteur Sigmund Freud. A base d’hypnose, en partant d’une théorie que la drogue sert à masquer le subconscient d’un passé douloureux, Sherlock doit en plus de combattre sa maladie, voir ressurgir par brides, des souvenirs de son enfance qui se confondent avec sa haine de son ennemi le professeur James Moriarty,. Afin d’aider le patient dans le traitement contre sa dépendance, Sigmund le motive pour le distraire sur l’enquête du mystérieux enlèvement d’une de ses belles patientes, la célèbre cantatrice Lola Deveraux qu’un sultan turc retiendrait dans l’Orient-Express.

Je me suis beaucoup amusé avec ce récit bien loufoque qui dépoussiérise le personnage d’Arthur Conan Doyle, en apportant non seulement de l’humour souvent second degré, en se moquant gentiment du personnage, mais aussi en assombrissant son caractère par un voyage dans l’inconscient et son enfance douloureuse. La réalisation est alerte, sur une mise en scène vive et passionnante, pour un récit plein de gags et de trouvailles souvent absurdes dans les déductions impossibles pour résoudre l’enquête avec des petits clins d’œil au passage.

Il faut dire que si à la base, l’œuvre d’origine, n’est que de quatre romans, il y a aussi cinquante-six nouvelles, deux textes parodiques et trois pièces de théâtre. Les aventures du détective vont supplanter tous ses congénères. Sherlock Holmes apparaît pour la première fois en 1887 dans Une étude en rouge, dont Conan Doyle s’était inspiré pour son héro de son professeur en chirurgie, le docteur Joseph Bell, dont les déductions sur les maladies de ses patients l’avaient impressionné. Un personnage bien implanté depuis dans notre culture, tant il a été mis en scène au théâtre, au cinéma, dans les téléfilms, des séries et feuilletons, ou encore en bande-dessinées, en jeux de société et jusqu’à des jeux vidéo, sans compter les innombrables romans qui reprennent le personnage dans des aventures doylesques.

Une très belle distribution avec Nicol Williamson (La veuve noire), Robert Duvall (Match en famille), Alan Arkin (Match retour) et Vanessa Redgrave (Le temps d'un été), Laurence Olivier (Marathon man), Joel Grey et Samantha Eggar, et Jeremy Kemp, Régine. Charles Gray, Georgia Brown et Anna Quayle, Jill Townsend et Alison Leggatt.

Le film Sherlock Holmes attaque l'Orient Express, distribué par BQHL éditions, et sa page Facebook est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 28 janvier 2020 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, entretien avec Nicholas Meyer.

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
Même s'il n'arrive probablement pas à la cheville du Sherlock de Wilder, je me suis bien amusé aussi. Surtout, comme tu le dis, le casting est formidable. L'inattendu Robert Duvall campe ce qui est probablement à ce jour le meilleur Dr Watson au cinéma. Quant à Alan Arkin, son grain de folie lui permet d'apporter une belle humanité et un peu de malice à un Dr Freud qui ne devait pas être si fun. Surtout, j'ai vraiment aimé la manière dont on se moque ici de Moriarty, méchant de pacotille, transformé en vieux précepteur défroqué, impeccablement interprété par le grand Lawrence Olivier.
Répondre