Je ne sais pas ce qu’il y a dans la réalisation de Gabriel Julien-Laferrière -dont son premier film Neuilly sa mère!- avait eu un bon succès- si c’est une question de mise en scène, la voix of, la succession de séquences vitesse rapide… mais jamais je n’ai jamais réussi ni à entrer dans l’histoire et l’ambiance, ni à rire ou sourire, si tant est qu’il y avait quelque chose à dérider un coin de la bouche.
Tout commence un matin, où la vie de Laurent va basculer dans une suite ininterrompue de galères sans fin. Un sms lui fait découvrir que sa femme le trompe, sa maison se retrouve en ruine suite à malversations, son gosse disparait de sa surveillance, on lui vole son mobile, son compte bancaire a un énorme découvert, un frère taré, une collègue ouf, une prise d’otage, une ex qui revient dans sa vie, et j’en passe des vertes et des pas mûres qu’il va lui falloir démêler pour rendre une cohérence à tout cela.
C’est vrai que ça fait beaucoup pour un seul homme et énormément pour nous autres spectateurs à subir. D’autant que la mise en scène est des plus brouillonnes avec des retours arrières en permanence, un débit de flot de paroles qui n’arrête pas de jacasser, des aller et retour en tout lieu et toute heure que c’est bon quand ça s’arrête au générique final si l’on trouve la force d’aller jusqu’au bout. En fait, de drôle c’est surtout insupportable au point que je n’en pouvais plus.
Ça s’en ressent aussi au niveau du jeu des interprètes qui en font de trop, comme Guillaume De Tonquédec (Barbecue) que j’apprécie habituellement et qui là est imbuvable. A l’inverse, Géraldine Pailhas (Divin enfant) et Anne Marivin (Il était une fois, une fois) plus modérées s’en sortent mieux, quand Franck Dubosc (Fiston) est passable, Philippe Lefebvre (Prêt à tout) et le jeune Timothé Vom Dorp (Suzanne) sont moyens, tout comme Naidra Ayadi (Les gazelles) et Oleg Kupchik (Dans la cour), Julien Boisselier (La liste de mes envies) et les jolies Vinciane Millereau (Elle s'appelait Sarah), Aurélia Petit (Le beau monde) et Alka Balbir (24 jours), pourtant plein de talent mais mal dirigés.