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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 09:25

Comme de plus en plus souvent avec Jean Becker (Bienvenue parmi nous), son cinéma part toujours avec de bonnes et gentilles intentions, mais qui très vite deviennent lourdes, maladroites virant au pénible et un tantinet ridicule, à l'exception de son précédent qui était beaucoup plus réussi. Cette fois-ci, atteint le summum dans la remise en question d'un abruti notoire qui change au contact de la misère du monde. 

Après un accident, Pierre se retrouve confiné dans sa chambre d’hôpital. Passe alors lui rendre visite, autres que le personnel soignant, son sauveur, un jeune prostitué, son frère et autres personnages qui font face à sa grogne et son agressivité naturelle. Lentement mais sûrement, il prend conscience des particularités de chacun, des besoins d’écoute et de respect, de confiance et de sentiments. Des notions qu’il se refusait de voir et de comprendre, engoncé dans une carapace rigide qui ne demande qu’à s’ouvrir aux autres.

En soit, l’idée sans être nouvelle est sympathique. Nous montrer naïvement derrière un sale con, une possibilité de Saint Bernard… chose que je ne crois pas, mais bon, admettons dans un conte pour enfant. Sauf que la narration théâtrale enchaine mal les différentes scènes pour différents thèmes. Mais pire que tout, ce n’est pas toujours très bien joué, la faute sans doute à des dialogues qui sonnent souvent faux pour des débats qui méritaient mieux. Je n’ai surtout pas aimé les clichés, et le simplissime des argumentaires, comme ce jeune étudiant qui se défend maladroitement d’être gay et de se prostituer pour payer ses études. Il en est de même avec d’autres thématiques mal étayées ou trop naïvement, avec des considérations à deux balles.

La troupe est dans l’ensemble sur un même pied d’égalité quand à leur prestation, un peu trop forcé en retenu et manque de naturel. Ainsi, Gérard Lanvin (Amitiés sincères) que j’aime bien, nous l’a fait de plus en plus à la Gabin, dans le même registre qui ne se renouvelle plus de masses, donnant un agacement pénible de déjà vu. Sans être mieux, Fred Testot (Le grand méchant loup) passe assez bien, de même qu’un Jean-Pierre Darroussin (Au fil d’Ariane) peu inspiré, ou Swann Arlaud (Michael Kohlhaas) pas très bon. Claudia Tagbo (Amour sur place ou à emporter) est excellente, quand Philippe Rebbo (On a failli être amies) retombe dans ses travers alors que récemment il montrait d’autres bonnes facettes. La jeune Mona Jabeur s’en sort bien, comme Louis-Do de Lencquesaing (Des lendemains qui chantent) et Irene Ismailoff (La ritournelle) ou Isabelle Candelier (Gemma Bovery), et même Anne-Sophie Lapix. Caméo de Maurane et Daniel Guichard

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