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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 11:15

Lasse Hallström (Des saumons dans le désert) s’est salement viandé sur ce coup là en adaptant le roman de Richuard C. Morais, dont le message de tolérance interculturelle est des plus clichés de mauvais goût, sans que l'on ne sache jamais sur quel pied danser entre pseudo humour, pseudo romatisme mais vrai navet.

Une famille d’émigrés indiens, après un petit séjour londonien se fixe dans un petit village français de Saint-Antonin-Noble-Val, dans le Jura. Ils décident d’installer leur restaurant familial de cuisine traditionnelle du bled juste en face d’un restaurant de renommé de cuisine traditionnelle française dirigée par… une anglaise. Concurrence et rivalité entre indo-british vont finir par s’allier contre les bérets-baguettes-litron de rouge à qui il faut tout apprendre.

Houlà la heureusement que les américains sont là pour nous donner de bonnes leçons de citoyenneté, de respect et d’art culinaire. Que serions-nous sans eux ? Les clichés ne nous sont pas épargnés avec des français moyens racistes et xénophobes dont une anglaise nous apprend le sens des paroles de la Marseillaise, et nous forme à la bonne cuisine.

Je ne parlerai pas de la réalisation ni de la mise en scène plus le moins navrante. Rien dans les images qui ne nous donne envie de gouter aux plats préparés, comme c’est le cas dans Les délices de Nina, La cuisine de Stella, Tampopo ou de Chère Martha. Les protagonistes ne sont guère sympathiques, quoiqu’on tente de nous le faire croire. Arrivistes et chauvins, profiteurs et égoïstes. Comédie ou pas ?

Le casting international est aussi hétéroclite qu’inégal, avec une Helen Mirren (Red 2) bien en dessous de ce qu’elle a déjà montré et pas spécialement ébouriffante, face à Om Puri un tantinet pathétique, quand s’en sortent mieux Manish Dayal, mais surtout Charlotte Le Bon (Yves Saint Laurent) qui fait preuve de conviction et d’émotion marquante. Ensuite, selon les situations, Farzana Dua Elahe et Amit Shah, comme Aria Pandya et Michel Blanc (Demi-sœur) ou encore Dillon Mitra et Clément Sibony (Pour une femme) contribuent autant qu’ils le peuvent à cette mièvrerie.

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