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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 11:07

Sylvie Ohayon, écrivaine, adapte donc pour son premier long métrage son propre roman qui est lui-même autobiographique, -ses autres romans sont en cours de réalisation- m’a laissé perplexe quand à la vision malaisée de ses ressentis, mais aussi par la justesse de ton qu’elle imprime à son récit et l'espoir de changer de vie et la volonté d'y parvenir.

Stéphanie, une adolescente des années quatre-vingt, issue d’une mère juive et d’un père rebeu d’un coup d’un soir qu’elle ne connaît pas, aux prises avec un beau-père alcoolo, violent et antisémite, vit dans la citée de La Courneuve au melting-pot divers et varié, rêve de fuir sa citée d’HLM pour une autre vie, dans un monde où le rêve est banni. Sauf que ses désirs ne trouvent pas échos favorable auprès d'une mère laxiste et son mari qu'elle laisse se comporter comme un sale con. Difficile de sortir de se marasme quand ses amis y voit une trahison envers eux.

Si la trame est intéressante sur la volonté d’une jeune fille de changer de vie, d’avancer sans perdre ses repères et d’aller de l’avant vaille que vaille, il règne une indicible mauvaise foi dans le discours. Cependant, la réalisation est séduisante, même si la mise en scène laisse parfois à désirer. La description des us et coutume des citées que je ne connais pas, est une plongée dans un monde clos bien particulier, qui donne toutes les raisons de fuir. L’abnégation et la volonté intrinsèque de la jeune fille est une lueur d’espoir qu’avec force de volonté, il est possible de réaliser ses rêves. Je regrette le discours et le regard porté à l’encontre des non-citéens comme boucs émissaires responsables de leurs situations.

La jeune et jolie Doria Achour (La fille publique) joue avec beaucoup de conviction et d’émotion, de même qu’Aure Atika (La vérité si je mens ! 3) bien un peu trop surjoué par moment. Marc Lavoine (Sous les jupes des filles) a bien du mal à convaincre. Alors que les Soumaye Bocoum, Fu'ad Aït Aattou (Ce que le jour doit à la nuit) et Rabah Naït Oufella (Bande de filles), ou Sylvie Testud (24 jours) et Attica Guedj (Délice Paloma) jouent avec justesse.

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