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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 07:44

Très beau film sensible et émouvant de Matthew Warchus inspiré de la réalité qui relate la grande grève des mineurs anglais de 1985 et du soutien de la communauté gay ayant eu un impact puissant et déterminant par ricochet à l'évolution des mentalités et au respect pour les gays et lesbiennes de Grande Bretagne.

Lorsque la mère Thatcher décida de détruire les mines et de casser les syndicats avec l’aide de l’américain Murdoch, l’Angleterre connu la plus grande, et la dernière grève des mineurs. Le gouvernement britannique, a séquestré les fonds de l’Union National des Mineurs pour les détruire au plus vite. A cette occasion, des membres de la communauté LGBT de Londres, avant de s’étendre en 11 cellules à travers le pays, décident d’apporter leur aide par un soutien financier suite à des quêtes. Le LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners) est né. Lorsqu’il s’est agit de remettre les fonds aux mineurs, l’accueil n’a pas été des plus faciles. Entre une homophobie latente, le monde macho des ouvriers, et la peur de la forte pression médiatique du pouvoir qui ne manquera pas avec une certaine presse de tirer à boulets rouges obscènes, ont rendu les premiers contacts difficiles. C’est ainsi que nait une amitié réciproque entre deux mondes, qui va permettre de détruire des barrières homophobes, que les mineurs n’oublieront pas.

J’ai beaucoup aimé cette véritable histoire, retranscrite avec émotion et tendresse comme avec la rudesse des esprits étroits. La réalisation est particulièrement soignée, me faisant penser à We want sex equality dans le style et l’esprit. L’ambiance de l’époque est rendu avec beaucoup de réalisme, tant dans la reconstitution générale mais aussi des mentalités, avec le sida qui commençait sérieusement à faire des ravages, la politique réactionnaire du gouvernement, et l’éclosion de champs de liberté et de respect. La fin est particulièrement émouvante lors de la gay pride, et du triste destin de certains protagonistes. Quelques petites longueurs et répétitions sont peut-être à regretter.

Les interprètes sont absolument excellents de conviction et de talent. C’est le cas d’Andrew Scott (Jimmy's hall) et Dominic West (John Carter), de Joseph Gilgun et Paddy Considine (Now is good), comme d’Imelda Staunton (Maléfique) et Liz White (Dark world), de George MacKay (How i live now) et Ben Schnetzer (La voleuse de livres). Bill Nighy (I Frankenstein) est superbe comme Sophie Evans (Le dernier pub avant la fin du monde) et Jessie Cave (Harry Potter), Freddie Fox (St Trinian's 2), Faye Marsay, un satisfecit pour Jessica Gunning qui dégage force marquante, de même Chris Overton et bien sûr Monica Dolan (Kick-Ass 2).

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