Premier film du réalisateur Regan Hall, dans l’univers de l’athlétisme féminin, sur les états d’esprit de rivalité et de compétition comme de solidarité et d’amitié, et l'amour au rendez-vous bien sûr. Pour un public de jeunes adolescentes, dans une histoire qui est non dénuée d’intérêt et plutôt sympathique même si elle est un peu trop chargée de clichés balourds.
Shania Andrews, est une belle et jeune athlète qui s’entraine comme elle le peut avec pour entraineur un vieux commercial, loin de la sphère professionnelle, faute de moyen. Elle est en concurrence avec la non moins belle Lisa Temple sur le 100 mètres. Lors de sélections pour l’équipe nationale britannique, Shania arrive à prendre le dessus et à être retenue. Mais c’est finalement pour faire intégrer l’équipe du relais 4×100 mètres en perspective du Championnats du Monde. La concurrence sera d’autant plus dure, que la haine entre les deux filles met le groupe en danger. D’autant que le kiné ne laisse pas indifférent les filles, accentuant la colère sourde de Lisa. Reste à savoir si le défit sportif saura calmer les rancœurs personnelles.
Trame sympathique, dans la veine d’un Joue-la comme Beckham mais avec des clichés et poncifs à la dualité peu amène, parfois limite. La gentille petite fille black de banlieue face à la méchante petite blanchette riche des beaux quartiers de Londres. Deux mondes, deux lois… puis qui passe au manichéisme jeunes vs adultes. Résumé comme ça, ce n’est pas très glamour, et puis la magie finie par opérer. Avec la relation des filles, la noire et la blanche, la riche et la pauvre, la plus douée et la moins… et l’amitié qui s’empare de l’esprit sportif ou le contraire, et qui fait que ça marche enfin, hélas sur la fin. C’est sympa et gentil comme tout, heureusement sans prétention, frisant l’éternel combat de la perfide Albion jusque dans une petite fiction de qualité version téléfilm, avec l’élimination de l’équipe de France au profil de l’Angleterre. Mais ça reste malgré tout bon enfant dans les limites du bien pensant aseptisé, pour une distraction sportive de bon aloi sur l’esprit de camaraderie et de solidarité. La scène où les sportives sont coursées par des cailleras est jouissive.
La réalisation ne va pas chercher loin, dans une classique mise en scène, qui table sur l’efficacité. L’actrice principale a souffert physiquement des courses imposées, afin de donner vie et conviction aux courses autant que possible. Ce n’est pas impérissable, mais se laisse regarder avec beaucoup d’indulgence, surtout par la conviction des actrices et un scénario qui ne se prend pas plus au sérieux qu’il n’en faut, même si parfois un fou rire nous échappe. Cela donne en tout cas, un aperçu des coulisses d’un sport passionnant et exigeant, que pour ma part j‘apprécie beaucoup. L’ambiance en tout cas, dégage un esprit sportif et d’équipe solidaire et d’amitié qui prend le pas sur des considérations d’égoïsme plutôt salvateur qui nous change un peu en positif.
Avec la très belle Lenora Crichlow, la célèbre Maria "Sugar" Sweet dans Sugar rush, donne beaucoup de sa personne et de son talent, quand Lily James (La colère des titans), la Lady Rose MacClare dans Downton Abbey, est tout aussi marquante, mais aussi la très belle Lorraine Burroughs de Lip service, et la très belle Tiana Benjamin (Harry Potter et la coupe de feu), Lashana Lynch (Soirée filles) et Chani Bentsi-Enchill sont excellentes, de même, Michelle Joseph et Dominique Tipper (Vampire academy) sont convaincantes, ainsi que le beau Bradley James. Participent avec conviction, l’excellent Philip Davis (Another year) et Jamie Howard, Jahvel Hall et Emma Fielding, Miles Constable, Hannah Frankson, ainsi que Rupert Graves (We want sex equality) et Louise Ford, ou encore Chloe Michaud et Noel Clarcke (Centurion).