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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 08:06

Ebouriffante réalisation d’H.P. Mendoza sur un thème que l’on pouvait penser usé jusqu’à la corde et qui trouve ici une innovation brillante à l’instar de ce qu’avait fait Alejandro Amenábar dans son Les autres avec Nicole Kidman.

Dans une magnifique maison victorienne aux couleurs chatoyantes limite criardes, à la lumière presqu’aveuglante, une jeune femme cuit ses œufs, se réveille dans un lit, s’apprête à sortir au marché et d’autres scènes de la vie quotidienne qui se répètent à l’infini, à l’identique, dans un ordre aléatoire en revenant toujours dans une chambre où enfin, une voix l’appelle. Emily entre en contact avec Sylvia, une voyante engagé à débarrasser la maison des esprits. Emily est un fantôme, bloquée et traumatisée, mais aussi apeurée et menacée.

Alors que je me demandais où nous emmenait cette histoire avec des scènes répliquées à priori sans logique, mais dont je me doutais bien d’une sorte d’enferment et de jour sans fin, s’éclaire ensuite le cadre, les lieux et le personnage central, pour laisser place à une angoisse qui m’a pris aux tripes sans plus me lâcher jusqu’à la frayeur. J’ai adoré, tellement pour une fois depuis longtemps, l’originalité de l’écriture d’une histoire qui est non seulement terrifiante mais aussi tellement chargée d’émotion, que le suspens et la menace sourde et violente m’a fait battre le cœur à cent mille volts.

Cette histoire de maison hantée, de fantôme et de medium était assez confuse au départ. Puis très vite s’est installé une angoisse insidieuse et fugitive. Quand les explications s’imposent, la peur prend vraiment le dessus de toute logique, pour se terminer en apothéose de trouille jubilatoire. Seule les premiers Rec et Paranormal activity m’avaient fichu presqu’autant les jetons. D’autant plus fort que les images sont de pleine lumière aux couleurs vives jusqu’à saturation dans une fausse atmosphère de plénitude que des regards et des sons viennent contrarier. En prenant à revers les habituels effets spéciaux et style narratif, H.P. Mendoza a réalisé en sept jours un véritable petit bijou qui fait déjà date.

La belle Anna Ishida dans un premier rôle en long métrage est juste extraordinaire de talent et d’émotion qui hante longtemps, face à Rick Burkhardt qui m’a fait trembler de terreur, et la voix de Jeannie Barroga, des plus troublantes.

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commentaires

T
On en veut plus traité de cette manière. Continuez.
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