Comédie horrifique bien déjantée de John Shepphird qui aurait tout du navet s’il n’y avait cette auto-dérision à tout va, qui désamorce par la parodie toutes tentations et pièges du genre frisant plus souvent qu’on peut le craindre le ridicule, et se sauver de justesse par l’humour débilitant d’ado moyen.
Alors qu’une entreprise de construction procède aux forages sous-marins, les vibrations réveillent de gigantesques requins albinos aux yeux rouges qui ne tardent pas à avaler tout cru un jeune couple venu se baigner une nuit. Ce n’est que le début. Après une dispute entre wasp et italo-américains, une autre victime est
à déplorer, avec cette fois la certitude que des requins sont dans les parages. Les jeunes latinos boloss et geeks, partent à la chasse, bien décidés à venger leur pote. Sauf qu’en ce 4 juillet festif, les monstres sont nombreux, et les vacanciers des proies à consommer sans modération. Le carnage sanglant risque d'être de toute part.
On l’aura compris, il ne s’agit pas d’un film d’horreur à la Les dents de la mer, ni même un réel pastiche. Il s’agit évidemment d’une comédie qui reprend les poncifs habituels du genre, tout en étant bien gore comme il se doit, mais avec une telle dérision que cela en devient sinon hilarant, au moins drôle. C’est jusque dans les effets si peu spéciaux que la caricature est tout bonnement risible. Les requins qui sautent à des hauteurs incroyables et choppent les jeunes gens pour les avaler d’un coup de gueule dépassent l’entendement. Pas besoin de faire un dessin, ce téléfilm m’a beaucoup amusé, passé le premier quart d’heure pour se mettre dans l’ambiance, et la suite n’est plus qu’un amusement de dérision loufoque.
Le casting est pour le moins des plus variés et déjanté au possible. Ainsi, Jeremy Luke (Don Jon), Joseph Russo et Daniel Booko (21 & over) partie garçons débilosses, Melissa Molinaro, Alex Mauriello (For Ellen) et Audi Resendez (Lone Ranger, naissance d'un héros) pour les filles toutes aussi barges. Les wasp ne sont guère mieux avec Grant Harvey (Une faute impardonnable), Dylan Vox (Sleeping beauty) et William Atherton, et surtout ma Gabrielle Christian (Girltrash all night long) qui m’a bien amusé et ne fini pas bien comme Ben Giroux, ou Leigh Rachel Faith. De même les Jack Scalia, Tony Sirico et Paul Sorvino (Les aventures de Rocketeer).