Jeannot Szwarc (Les dents de la mer 2) avait réalisé une version féminine d’une super woman avec une cousine de Superman, qui dans l’esprit était louable, mais dans la pratique s’est avéré quelque peu désastreux, tant pour la parité que pour la gente féminine dans laquelle le machisme était encore en ce temps bien indécrottable de sa mentalité phallocrate. Dommage…
Alors que visiblement Krypton n’a pas explosée au départ de Superman bébé, en principe l’unique survivant de la lointaine planète, sa cousine Kara Zor-El a perdu la boule magique d’énergie indispensable à la survie de la planète, l’exposant à sa destruction finale. En dépit du bon sens, elle se lance à sa poursuite et atterrit sur la petite planète bleue qu’est la Terre où vit son cousin.
Malheureusement, la boule est tombée entre les mains d’une vilaine sorcière. Trouvant un internat de jeunes filles, Kara devient Linda Lee, nouvelle élève en couverture, afin de mener ses recherches pour retrouver le saint graal avant de rentrer à la maison. Bien des aventures vont l’obliger à sortir le grand jeu en tant que Supergirl.
A la base donc, l’idée était attrayant, mais sur un script pour le moins écrit trop vite, manquant singulièrement d’ambition et de créativité. Il y a avait pourtant de quoi faire une véritable saga sympathique au féminin pour adolescentes ou un public plus large. Las, nous avons droit à une résurgence bas de gamme de ce qui s’est déjà fait. Je ne nie pas que je me suis quand même amusé de part le côté désuet depuis sa sortie tant ça a vieilli. Ça reste dans l’esprit comic books humoristique. Je regrette surtout le manque de moyen et de respect du public, qui mérite sa part d’égalité de traitement dans les super héroïnes. Ainsi, les Catwoman ou Superwoman ne sont pas aussi bien traitée, voir quelque peu ridiculisées. Il aura fallu attendre, bien que peu mise en exergue encore Natasha Romanoff / Black Widow qui mérite encore d’être étoffée.
Côté réalisation, il n’y a pas grand-chose à en redire. C’est maitrisé, calibré à souhait entre humour et émotion. Les effets spéciaux sont ceux de l’époque sans avoir à rougir même s’ils font aujourd’hui sourire. De même pour la mise en scène et le découpage. C’est juste qu’il manque un peu plus d’imagination et d’envie de faire plus et mieux. On ne s’ennuie pas le moindre du monde, un peu de mal cependant à trouver nos repères par rapport au super héro d’origine. Il eut été génial si cousin et cousin s’étaient retrouvés ne serait-ce que le temps d’un caméo.
Premier long métrage pour Helen Slater, toute mignone et adorable, est convaincante, face à l’excellente Faye Dunaway (La servante écarlate) assez comique, et Peter O'Toole (Troie) pour le moins désopilant. Hart Bochner (Carrie, la vengeance), comme Mia Farrow (Gatsby le magnifique) et Brenda Vaccaro, mais aussi Peter Cook (Elementaire, mon cher... Lock Holmes) et l’excellent Simon Ward, ainsi que Marc McClure (Superman IV) et la jolie Maureen Teefy, contribuent avec conviction à l’ambiance et l’humour.