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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 15:09

Surprenant et très décevant film de Jean-Pierre Melville de 1959, dans lequel j’ai été surpris que la célèbre AFP -Agence France Presse- ait pu accepter, sinon sa participation, du moins d’être compromise dans ce récit qui ne l’a met certainement pas à sa réputation de sérieux et en l’honneur du métier, dans une trame déplaisante.

Alors qu’a lieu à L’ONU l’intégration d’un nouveau membre, un incident surprend le protocole avec l’absence du représentant français, Fèvre-Berthier. Le patron de l'Agence France Presse, charge Moreau, un de ses journalistes de mener une enquête rapide et discrète. Celui-ci contact Delmas, un photographe suffisamment au fait des mœurs et coutumes de l’inteligencia. Ils sillonnent la ville noctambule pour se renseigner auprès d’amies ou maitresses du fonctionnaire. Ainsi de cette actrice ou cette chanteuse, jusqu’à découvrir le diplomate mort d'une crise cardiaque dans l'appartement d'une jeune femme. Le photographe ne s’embarrasse pas de scrupule pour prendre des photos afin d’en tirer fortune avec énorme scandale à la clé. Moreau est face à un dilemme, d’autant qu’il fait la connaissance de la fille du diplomate volage.

Alors que le début du récit est assez plaisant, mystérieux et envoutant, avec un duo inconciliable entre mode de vie et mentalité, mais indissociable dans le métier, la chute est non seulement décevante mais malaisée. Le New York by night, nous plonge dans une atmosphère irréelle, avec ses clubs, ses bars, et ses avenues illuminées sur des airs de musiques surréalistes, je me suis laissé envelopper par l’ambiance, le style et les protagonistes, même si le côté facile de la chair comme des événements manque de crédibilité mais se prend comme une fable. Et puis arrive le moment où les explications brutes surgissent et le clou du débat sur la mission d’informer ou non, de faire des affaires d’une exclusivité trafiquée. Si les journalistes ont des motifs louables certainement d’étouffer finalement un scandale, l’esprit dans lequel cette affaire est traitée, résonne assez mal par la mentalité détestable. Enfin, la scène finale est pitoyable et moraliste.

Jean-Pierre Melville, devant et derrière la caméra, n’est pas le meilleur interprète sans être mauvais. Pierre Grasset n’est pas mieux. Il est en revanche bien regrettable que Christine Eudes n’ait pas fait d’autres films tant est très belle et marquante, de même pour la bien jolie Michèle Bailly. D’une manière générale, les seconds rôles sont souvent plus convaincants. Ainsi de Ginger Hall et Colette Fleury, de Monique Hennessy et Glenda Leigh ou encore de Jean Darcante et Paula Dehelly.

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