Hyper tension 2 - Crank 2 high voltage

Et donc Mark Neveldine et Brian Taylor s’étaient remis à la tâche dans une folle suite de Hyper tension qui était déjà bien barge, pour prolonger leur délire débridé en frappant encore plus fort dans le loufoque à cent mille volts en allant plus  loin, plus vite et aussi trash qu’il n’est possible avec cet humour débile outrancier pour le plus grand plaisir de ses fans.

A peine tombé de 2000 mètres d’un hélicoptère, atterrissant sur le toit d’une voiture puis sur le bitume, Chev Chelios, hyper méga dopé par un poison mortel qui aurait du le tuer en une heure, est quasi indemne, et enlevé. Il se réveille en pleine opération du cœur, dont on lui retire le sien sain et vigoureux, pour être remplacé par une prothèse fonctionnant avec une batterie vétuste et artisanale. Il apprend rapidement qu’il s’est fait dépouiller par un parrain de la pègre chinoise. Retrouvant ses esprits en tuant quelques mafieux, il ne doit sa vie limitée à une heure d’énergie qu’il doit régulièrement stimuler en s'envoyant des décharges électriques. Le voilà parti à la recherche de son cœur pour se le faire remettre en place, croisant en chemin différentes mafias, latinos, asiatiques, blacks ou lesbiennes, collectionnant les morts violentes par dizaines, les jolies filles dénudées. Il retrouve aussi sa fiancée Eve qui s’est depuis bien délurée, et une nouvelle baise retentissante en public.

Je me suis encore beaucoup amusé dans ce délire barge à tout berzingue pour une époustouflante chasse au cœur. L’histoire n’a sans aucun doute aucune originalité par rapport au premier tant il est un copier coller pur jus, mais il a cette folie débile qu’on en redemanderait presque. Hélas, une grosse perte de régime se produit comme un court circuit lors du gamin en suractivité dans un show en direct qui plombe considérablement la fin du film, qui s’éternise aussi à n’en plus finir dans une méga fusillade entre tous les clans mafieux au bord d’une piscine magnifique. Sans quoi on s’amuse beaucoup dans cet univers surréaliste bien particulier.

De fait, la mise en scène est aussi efficace qu’un clip vidéo ou publicitaire, avec des travellings limites found-footage, et dans un défilé tant de décors de la ville que dans les nombreux personnages. Innovation rigolote avec cette manifestation d’acteurs et actrices de porno en grève qui manifestent bruyamment. Les cavalcades, cascades, bagarres, baises et fusillades mortelles qui parsèment le récit, sont le plus souvent drôles, même si déjà vu dans la première version qu’on en prendrait pour un remake, à tout le moins un prolongement. Une folle rumeur de la part des fans à longtemps circulée pour un troisième opus, qui ne verra pas vraisemblablement jamais le jour.

Et Jason Statham (Expendables 3) toujours aussi  délirant, face à la belle Amy Smart (Les 12 noël de Kate) encore plus délurée et drôle, mais aussi des Efren Ramirez (Casa de mi padre) et Dwight Yoakam (The last rites of Ransom Pride), ou Julanne Chidi Hill et Jose Pablo Cantillo (Elysium), tout comme Reno Wilson (Hyper tension) et Keone Young (Men in black III), ou bien encore Art Hsu, Joseph Julian Soria (Camp X-Ray) et Bai Ling (American girls) complètement crazy, Clifton Collins Jr. (Pacific Rim) et David Carradine (Stretch), Corey Haim, et même la Spice girls Geri Halliwell (Fat slags), mais aussi les jolies actrices porno Jenna Haze et Monique Alexander en caméo assez amusant. Et encore beaucoup d’autres qui passent souvent de vie à trépas dans la folie générale.