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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 20:20

L’épouvantable calvaire subit par l’épouvantable Christopher Nolan (The dark knight rises), qui n’en fini plus de nous user comme il nous avait épuisé avec Inception. A croire que Batman fut une merveilleuse erreur, devenant aussi chiant qu’un Terrence Malick… Il est vrai qu’il a remplacé au pied levé Steven Spielberg déclarant forfait.

Alors que la terre semble mourir de sécheresse, de pollution et de maladies s’attaquant aux céréales, Cooper s’occupe autant qu’il le peut de sa parcelle de maïs encore productive, permettant de survivre avec ses enfants Murphy et Tom et son père. Bientôt, il est appelé à rejoindre une expédition secrète de la dernière chance, afin de trouver une planète habitable et sauver l’humanité, en traversant des trous de ver, sortes de portes spatio-temporel. Le prix de ce long voyage étant qu’il ne reverra probablement jamais ses enfants. Après des adieux déchirants, le groupe qui la Terre pour une longue et incertaine aventure. On y trouve de l’influence de l’horrible 2001 odyssée de l’espace, et des similitudes avec Young ones.

S’il n’y avait cette lenteur épouvantable, doublée d’une longueur interminable, notamment la fin de partie sans compter sur le ridicule du final, j’aurai assez bien aimé le récit. Un peu trop didactique sur la leçon de mathématique quantique qui s’inspire des recherches de Kip Thorne, un physicien théoricien réputé sur la physique, l’astrophysique et surtout de la gravitation, qui nous est détaillé avec beaucoup d’à propos, mais aussi un peu trop de confusion. L’illustration est ensuite plus claire avec l’expédition qui explicite plus sûrement la théorie, bien que fumeuse avec la croyance indécrottable que du futur on puisse intervenir sur la passé, et ainsi créer des passerelles. De même les trous de ver qui font fantasmer les science-fictionneurs de tous acabits, tellement la distance de l’univers donne le tournis face à nos espérances de vie qui ne verra jamais le moindre voyage interstellaire se réaliser sous la forme actuelle.

Alors du coup, si la réalisation est soignée avec la qualité Imax qui est superbe, l’histoire est sympathique avec cette relation père-fille au-delà des années lumière de séparation, tout comme l’histoire d’amour dans cette expédition condamnée, mais je regrette l’éternité contemplative qui nous est imposée sans que cela se justifie à tel point. Le sujet nous hante forcément, petite planète perdue dans l’immensité froide et sombre de l’univers sans fin, et le peu de respect de notre unique environnement de vie que nous détruisons pour notre plus grande perte, et dont nous cherchons et espérons un échappatoire de rechange. Il est « amusant », qu’en période de sécheresse, ne reste plus qu’une sur-utilisation du maïs, quand c’est une plante atrocement sur-consommatrice d’eau. L’épouvantable musique de Hans Zimmer est juste à hurler d’horreur. Dommage car beaucoup de bonnes idées comme des effets spéciaux bien réalistes sont envoutants.

Question casting, ça se tient pas mal avec Matthew McConaughey (Dallas buyers club), quand Anne Hathaway (Les misérables) est atrocement en dehors du coup, surtout avec un excellent Michael Caine (Insaisissables), de même John Lithgow (The homesman) et l’excellente Jessica Chastain (Mademoiselle Julie). C’est surtout la jeune Mackenzie Foy (Conjuring : les dossiers Warren) qui confirme son talent avec toute l’émotion et la conviction qu’elle transmet avec passion. Moins évident d’un Casey Affleck (Les brasiers de la colère) bien pâlichon, face à Wes Bentley (Lovelace) plus inspiré, ou d’un Matt Damon (Monuments Men) efficace et pour une rare fois dans un rôle de méchant. Les David Gyasi (Cloud Atlas) et Timothée Chalamet, comme Topher Grace (Le sourire de Mona Lisa) et David Oyelowo (Le majordome) sont plus pertinents, de même Collette Wolfe (Young adult) et Leah Cairns, William Devane (The dark knight rises) et Ellen Burstyn (The fountain).

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