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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:45

Parmi les films catastrophes les plus cultissimimes, se trouve bien sûr en tête d’affiche celui de Ronald Neame, adapté d'après le roman de Paul Gallico qui fut l’un des tout premiers films du genre, et qui garde encore aujourd’hui toute sa force émotionnelle intacte, et les personnages imprégnés à la mémoire collective, dont madame Rozen.

A l'approche du passage à la nouvelle année sur le bateau de croisière le Poséidon, et suite à un événement sismique naturel, une vague gigantesque fonce sur le navire et le retourne complètement en quelques instants. Dans la salle de danse, la centaine de survivants fait face au choix cornélien d’attendre que les secours arrivent, ou tenter de remonter vers la coque sur une hypothétique sortie, avant que le bâtiment ne coule définitivement. Moins de dix personnes suivent un pasteur illuminé par un instinct de survie logique, quand les autres préfèrent l’attentisme d’un second d’équipage, au prix de leur vie.

De le revoir en bluray est juste une magnificence de plaisir et d’émotion, qui m’a saisie comme la première fois de mon adolescence. Trente cinq ans après sa sortie, la puissance de l’intrigue, comme le profil des protagonistes, garde encore autant de se force quand à son angoisse, même en connaissant le récit par cœur, que tant la mise en scène qui n’a pas pris une ride, et les effets qui sont toujours aussi efficaces. Je n’en dirais pas autant de films plus récents. Indéniablement, il n’y a rien à en redire, tellement le script à été superbement écrit, avec une note irrespectueuse à la religion, quand bien même le prête ou le pasteur seraient les guides du troupeau, mais que la puissance supérieure en prend pour son grade d’impuissance ou d’inexistence. Seul la volonté de l’esprit et du courage humain, ou sa bêtise, les sauve ou les perd. Certains clichés peuvent apparaître, et peut-être petite morale, avec la punition de pauvres pêcheurs, ainsi du pasteur ou de l’ancienne prostituée. Un peu zarbie le vieux amoureux de la jeunette. Mais dans l’ensemble, chacun porte sa croix avec courage et abnégation, pétage de câble et finalement bravoure et solidarité. Une belle leçon d’humanité. Tourné à bord du Queen Mary, les interprètes ont le plus souvent joué sans doublure les scènes difficiles avec quelques bobos. La salle de bal qui se retourne a été une prouesse technique impressionnante. Le marchandising, déjà en vogue, a été jusqu’à créer des poupées à l’effigie des personnages assez réaliste et amusant.

Une suite avait vu le jour avec Le Dernier Secret du Poséidon d'Irwin Allen avec Michael Caine, Sally Field, et Telly Savalas. Mais deux remakes également ont été réalisés avec The Poseidon adventure, un téléfilm de John Putch en 2005, avec Adam Baldwin, Rutger Hauer, Steve Guttenberg, qui reprenait les mêmes personnages, mais la catastrophe était provoquée par des terroristes. Et le film Poseidon, par Wolfgang Petersen qui reprend la même lame de fond, mais les personnages sont nouveaux.

Très beau casting, avec les vedettes Gene Hackman (Superman IV) extraordinairement marquant. L’excellent Ernest Borgnine (La cité des dangers) est extrêmement touchant. Red Buttons, est pathétique à souhait en vieux garçon, face à la belle Carol Lynley, qui est adorablement émouvante, mais dont sa carrière riche et précoce déclinera hélas aussitôt ce film. Les Roddy McDowall et Stella Stevens, comme Linda Rogo, et surtout Shelley Winters (La femme sans loi), ex-championne de natation, qui avait dû prendre plus de quinze kilos, marquent nos mémoires, ainsi que Jack Albertson, ou la trop jolie Pamela Sue Martin, et le jeune Eric Shea, Arthur O'Connell (Milliardaire pour un jour) et le superbe Leslie Nielsen (Dracula, mort et heureux de l'être) restent à tout jamais dans nos souvenirs.

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