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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 09:31

Lorsque je l’ai vu la première fois, j’avais été saisie tant cette histoire apportait une magnifique originalité dans l’intrigue et beaucoup d’émotion, et m’avait hanté longtemps. Pour avoir vu récemment Oculus et I am a ghost, j’ai ressenti le désir de me replonger dans l’ambiance d’un récit plein de subtilité et de tendresse envoutante. La magique dévédéthèque de Platinoch m’a permis de réalisé mon souhait. Et J’avoue avoir encore été subjugué et ému par cette histoire réalisée par l’excellent Alejandro Amenábar, qui s’était inspiré du roman The turn of the screw d’Henry James.

Sur une île anglo-normande en 1945, dans un immense manoir enveloppé de brume, Grace Stewart, une belle jeune femme, mère de Charles et Anne, attend le retour de la guerre de son mari avec impatience. D’autant que le personnel de maison est parti, ne restant plus tous les trois dans une profonde solitude. Enfin, trois domestiques se présentent pour une embauche. Grace leur présente la maison et les enfants, ceux-ci sont fragiles car photosensibles à la lumière du jour et du soleil, les enjoignant scrupuleusement de laisser les rideaux fermés, plongeant la bâtisse dans le noir. Le calme n’est qu’apparent, car le gamin semble voir un fantôme roder dans la maison, de même que des événements se produisent souvent avec des portes qui s’ouvrent, ou même les rideaux qui disparaissent. Une oppression pesante règne en permanence sans savoir d’où vient la menace.

J’avais mis du temps la première fois à comprendre le mystère qui plane depuis le début dans cette trame. Et pourtant, connaissant depuis le dénouement, j’ai éprouvé les mêmes sentiments en le revoyant, avec encore plus de plaisir à me laisser envouter par le charme de cette triste histoire. D’effrayante au début, puis qui devient lentement mais sûrement oppressante et inquiétante. Tout du long on se fait des scenarii pour trouver réponses à tous ces mystères, dont sans cesse de nouveaux éléments viennent apporter des indices parfois contradictoires à nos raisonnements pour mieux brouiller les pistes et nous déboussoler. Une profonde empathie nous saisie pour cette femme que la folie semble parfois emporter dans ses peurs et son refuge dans la ferveur religieuse. Les enfants nous touchent par leurs frayeurs et leurs impétuosités, leurs rivalités et la solidarité quand progressivement se fait jour une réalité que l’on ne voyait pas venir. Même en connaissant la trame, je me suis laissé prendre au final touchant et désolant qui étreint le cœur plus sûrement et hante longtemps.

La réalisation est juste ce qu’il y a de magnifique dans sa simplicité pleine de force, plus surnaturelle encore. Basique pourtant, le clair obscur, le brouillard, des portes et rideaux qui s’ouvrent et se ferment, et des cadrages et travelings maitrisés qui donnent un résultat stupéfiant. La musique, le faible bruitage surajoutent au suspens. Plus que tout, c’est l’écriture d’une histoire d’où prévalent le contre point des codes tout en se les appropriant pour dégager une émotion plus grande encore quand la vérité se fait cruellement jour. N’étaient pas ceux que l’on croyait, n’était pas ce qu’il fallait voir, et qui pourtant semblait si évident.

Film vite devenu culte, un remake indien non autorisé, Hum Kaun Hai? a été réalisé par Ravi Shankar Sharma avec Dimple Kapadia, Amitabh Bachchan et Dharmendra. De même la proie des patiches avec Scary movie 3 qui reprend des scènes, ou Spanish Movie de Javier Ruiz Caldera avec Alexandra Jiménez, Silvia Abril et Carlos Areces, ainsi que des évocations dans des chansons, et bien sûr l’inévitable série des Simpons, Dans les bonus, il y a des entretiens avec les interprètes principaux, dont les enfants qui sont drôles.

Et puis, il y a l’excellence de l’interprétation, avec la très belle Nicole Kidman (Avant d'aller dormir) alors au sommet de son art. Les jeunes Alakina Mann et James Bentley absolument excellents. De même Fionnula Flanagan (L’irlandais) et Eric Sykes, la belle Elaine Cassidy (Du bout des doigts) et Christopher Eccleston (Amelia) judicieusement envoutants.

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