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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 14:58

Excellentissime film dramatique frisant la comédie dans un film d'action réalisée par Richard Fleischer (Duel dans la boue, Les inconnus dans la ville), qui nous plonge dans une trame magistralement dosée, maitrisée et bichonnée pour notre plus grand plaisir telle une chévauchée fantastique pleine de hardiesse et d'humour.

Alors que Vince Majestyk recrute des saisonniers pour la récolte de pastèques de ses 65 hectares, il a maille à partir avec Bobby Kopas, un petit truand qui tente de lui imposer d’autres salariés. Majestyk s'en débarrasse de manière expéditive, qui lui vaut un emprisonnement. Dans le trajet qui le mène au tribunal, le car de prisonniers est attaqué par des tueurs qui veulent libérer Frank Renda, un dangereux tueur à gages. Entreprise mortelle qui rate son coup face aux policiers et durant lequel Majestyk prend le volant enlevant le tueur. Il souhaite le livrer à la police en échange ou sa libération afin de retourner à son exploitation dont dépend ses finances ou sa ruine. Sauf que Renda s'échappe et promet une terrible vengeance. Point de fioriture, tout dans l’efficacité, tout pour le plaisir des yeux jusque dans les courses poursuite et cascades. Le sens de l’équilibre parfait entre la mise en scène, les dialogues et le jeu des interprètes

Là encore, il ne fallait pas s’en prendre aux pastèques de Vince sans se renseigner auparavant sur son pédigrée. Car, comme dans Equalizer ou John Wick jusqu’à un Rambo, dont je ne serai pas surpris qu’ils aient été inspirés par ce film, on ne sait jamais sur quel os on va tomber. Cependant, la plus grande force de ce récit, en est la nonchalance de Majestyk, qui reste en toute circonstance d’un calme olympien, sans jamais se laisser distraire, ni marquer le pas, ou excès inutile. L’homme tranquille qui vous écrase comme une mouche tel un rouleau compresseur. Il y a dans cette ambiance comme une grande fête foraine joviale où l’on canarde les cons avec une évidente logique imparable qui jamais de tourne en jouissance malsaine. De même, si le rôle des femmes n’est pas en premier plan, elles n’en sont pas non plus des potiches, ni humiliées ou méprisées, ce qui nous étonne surtout des films de ces années soixante-dix. Les cascades sont ébouriffantes dans des décors de rêves tels que les westerns nous en ont offert avec des cadrages et travelings variés et parfois spectaculaires. J’ai absolument adoré l’esprit dans lequel baignent nos protagonistes qui ne s’en laissent pas conter sans réagir. Une vision d’une Amérique du terroir, loin des mégalopoles. Le film a tellement marqué Quentin Tarantino qui décore la caravane dans Kill Bill 2 avec une affiche du film.

Il est vrai que Charles Bronson (Le solitaire de fort Humboldt) est juste phénoménal, face à un Al Lettieri (Le shérif ne pardonne pas) tout aussi excellent de folie dévastatrice. Les belles Linda Cristal et Lee Purcell, apportent une fraicheur dans ce monde par leurs talents et personnalités marquées. Les Paul Koslo et Frank Maxwell, ainsi que Taylor Lacher et Alejandro Rey, ou Jordon Rhodes et Bert Santos ne sont pas en reste, loin de là.

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