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La loi du milieu - Get Carter

Thriller expéditif de Mike Hodges qui réalisait son premier long métrage, d’après le roman Jack's return home de Ted Lewis, en une période difficile pour la production, tombant à un moment de crise financière dans le cinéma anglais des années soixante dix.

Alors que son frère, un brave mineur a été assassiné, Carter se rend à ses obsèques afin de lui rendre un dernier hommage, mais aussi pour mener son enquête. Lui-même tueur de la mafia, il mène tambour battant ses investigations avec méthode et efficacité pour remonter la chaine des responsables, s’aliénants amis et ennemis, cumulant les maitresses et collectionnant beaucoup de cadavres. Ce qu’il découvre au fil des heures, n’est pas beau à voir, et cela déplait à de plus en plus de malfrats, ennemis comme amis.

Sur un rythme pour le moins alerte et vif, où l’on ne s’arrête devant aucun détail, ni logique ni scabreux, c’est le genre de film qui représente on ne peut mieux sa génération du cinéma des années soixante-dix, entre efficacité et excès. J’avoue ne pas avoir été sensible par le ton, quand l’allure et la mise en scène sont on ne peut plus percutant. Personne n’est franchement sympathique, sauf peut être le frère mort. Entre les mafieux en tout genre, les assassins et proxénètes, les prostituées et indics, aucun n’est épargné, ni gracié. A tout griser on n’en trouve plus de dualité et justifie tous les excès.

Pourtant, je me suis laissé prendre au jeu du récit, tant la plongée dans ce monde est bien amenée. La mise en scène est vive, sur une réalisation classique aux images qui donnent la froideur d’un milieu qui glace les sangs. Je regrette la fin qui certes logique, tant l’attitude de Carter s’y prête, mais en même temps trop convenue à mon goût. Un remake a été réalisé par Stephen Kay en 2000, avec Sylvester Stallone, Miranda Richardson, Rachael Leigh Cook, et Rhona Mitra.

Michael Caine (Piège mortel) est une fois de plus efficace, face à Ian Hendry inquiétant, et la belle Britt Ekland pleine d'émotion et de sensualité, quand George Sewell et John Osborne apportent le lot de sédition, de même que Tony Beckley et Geraldine Moffat avec un mélange de séduction malfaisante à souhait, et Dorothy White décédée jeune, sont excellentes.

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