Sympathique et émouvante dramatique de Jean-Paul Rouve (Quand je serai petit), qui s’est inspiré du roman de David Foenkinos pour nous conter un récit sur des relations entre générations que seuls les souvenirs retiennent et entretiennent dans une réalité fictive au moment de changement et passage à une nouvelle vie.
Alors que Michel prend sa retraite, que son fils Romain décroche un emploi de veilleur de nuit dans un hôtel, et que sa femme Nathalie semble prendre des distances d’avec son comportement ronchon râleur au bord de la dépression de retraité, sa mère Madeleine de 85 ans donne quelques signes de fatigues. Romain, voit son petit monde chambouler. Entre son désir ardent de trouver l’amour, son père balance la grand-mère en maison de retraite sans son consentement avec la vente de son appartement sans retour possible. Celle-ci, disparaît sans donner crier gare. Commence alors pour le petit fils, une enquête pour la retrouver, et partager avec elle l’aventure de sa vie, et peut-être l’amour avec la belle Louise.
Sur un ton doucereux, entre humour et émotion, entrant gentiment dans l’intimité de cette famille, nous suivons les aléas des sautes d’humeurs de chacun, avec le débarras violent de la mère sans lui trouver de solutions plus humaines, l’entrée dans la vie d’adulte en même temps que l’entrée dans une nouvelle vie de retraité et que se termine celle de la grand-mère. Trois tranches de vie difficiles. Si je me suis laissé porter par l’ambiance sans vraiment adhérer
aux protagonistes, je regrette quelques longueurs, comme celle dans la classe avec les enfants qui s’éternise un peu trop pour un apport approximatif. Sympathique dans l’ensemble, sans convaincre vraiment.
Michel Blanc (Les recettes du bonheur) nous le refait dans son style habituel à la Jean-Claude Dus, quand Annie Cordy est plutôt convaincante. Mathieu Spinosi (Les yeux jaunes des crocodiles) est sympa, mais c’est surtout Chantal Lauby (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?) qui est la plus marquant avec sobriété et justesse. Audrey Lamy (La belle et la bête) comme William Lebghil (Les combattants), ainsi que la belle Flore Bonaventura (Casse tête chinois) passent bien, comme Daniel Morin et Jacques Boudet (Au fil d’Ariane), ou encore Arnaud Henriet (La prochaine fois je viserai le cœur) et Blanche Gardin (20 ans d'écart), Zohra Benali (Hippocrate) et Aurore Broutin (Week-ends).