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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 08:45

Vincent Garenq (Présumé coupable) nous rafraichi la mémoire sur une sale histoire financière d’après les livres de Denis Robert, Révélation$ et La boite noire, dont on nous a rabattu les oreilles sans jamais rien y comprendre dans laquelle un scandale sur la vente de frégates, des dessous de table et des meurtres, jusqu’à polluer la vie politique en très haut lieu.

En 2001, alors que la vente de frégates par la France se complique avec des malversations financières et détournements de fonds et de meurtres, le journaliste Denis Robert sort un livre d’enquête et d’investigation sur le fonctionnement opaque de Clearstream, une société bancaire par laquelle transitent d’énormes fonds et blanchiments d’argents. Il sème ainsi le trouble et l’émoi dans le monde de la finance. Un dossier que le juge Renaud Van Ruymbeke, déjà très engagé contre la corruption, va prendre en charge. Une enquête qui va bouleverser les politiques et affairistes français, où vont se retrouver mêler un certain Imah Lahoud -dont il est étonnant qu’il soit enseignant quand il faut avoir un casier judiciaire vierge, ce qui n’était pas son cas- et pèle mêle des Jean-Louis Gergorin, le  Général Rondot, le premier ministre Dominique de Villepin,et un ministre des finances et prochain président de la République Nicolas Sarkozy dans un méli mélo de mensonges et manipulations, de récupérations et calomnies de toutes part.

J’ai beaucoup apprécié cette approche d’une affaire dans plusieurs, dont les révélations ont mobilisées les médias à n’y plus rien comprendre. La clarté, sans doute succincte du propos, permet de mieux appréhendé la complexité des enjeux, de séparer l’info de l’intox. Pour autant, je n’ai pas forcément compris tout le principe des transitions d’autant d’argents du monde, tant des entreprises que des mafias et terroristes, sans que jamais personne auparavant n’avait pu s’en douter. Mauvaise naïveté. Film intéressant aussi sur les fausses pistes d’Al Quaïda d’un manipulateur mythomane, et de la fausse liste politico-financière. La narration est claire et limpide pour au temps que l’on présente les protagonistes.

Il y a donc eu deux affaires Clearstream, et deux procès en diffamation dans les tribunaux français. Et contrairement à la fin du film, si Denis Robert avait perdu un procès, il a finalement remporté l'autre en février 2011, après 10 ans de procédures, et Clearstream a perdu tous les procès contre le journaliste.

Pour une rare fois, Gilles Lellouche (La French) est plutôt bon, n’en faisant pas trop des tonnes excessives comme souvent, quand Charles Berling (20 ans d'écart) est excellent, ainisi que Laurent Capelluto (La vie domestique), et la jolie Florence Loiret-Caille (Les salauds). C’est aussi le cas dans leur ensemble de Christian Kmiotek et Gregoire Bonnet (Papa was not a Rolling Stone), d’Antoine Gouy (Brèves de comptoir) et Eric Naggar (3 days to kill), ainsi que Gilles Arbona et Hervé Falloux, Et les jeunes Alya Barbe et Sixtine Dutheil (Tiens-toi droite), Cassiopée Mayance (Des vents contraires) et Louvia Bachelier.

2 étoiles

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