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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 17:51

Remake en tout point semblable de La grande séduction de Jean-François Pouliot, pour son premier long métrage dont Stéphane Meunier n’apporte strictement rien de neuf, presque à la virgule près, sauf une certaine franchouillerie bien de chez nous avec poncifs et clichés bien lourdingues et sans l’émotion d’origine.

Saint-Loin-la-Mauderne, est un petit village perdu au fond fin des Pyrénées, frappé par la crise et la désertification. Un dernier espoir renait avec la possible implantation d’une usine qui redonnerait vie à la petite communauté. Une exigence est cependant à respecter par les assurances dans la présence d'un médecin. Le maire Germain et les habitants se lance alors dans la recherche et trouve le docteur Maxime Meyer, un parisien en purgatoire pour un mois, qu’il va falloir convaincre de rester ad vitam.

Je n’ai pas été franchement convaincu par cette refonte à la française qui précisément sombre dans un pagnolesque aux clichés du provincial bouseux et du parisien méprisant, certes pour se trouver au final bien des affinités. Cependant, il manque une essence primordiale par rapport l’original, c’est cette subtile émotion dans l’ambiance et les liens entre les protagonistes que je n’ai pas retrouvé. Autant dans les remakes Fonzy ou Le grand méchant loup, on ressentait l’émanation de l’émotion qu’on ne retrouve pas dans celui-ci. Il y a un manque cruel de crédibilité qui m’a mis un peu en retrait de la trame. Certes, le piège est de chercher des correspondances, qui en effet se retrouvent justement et déçoivent. Pourtant la réalisation ne démérite pas. Les images sont belles, dans un cadre magnifique aux couleurs chatoyantes dans une mise en scène maîtrisée. Mais ça ne fait pas tout…

Un remake anglophone, La grande séduction à l'anglaise -The grand seduction- a été réalisée en 2013 par Don McKellar, écrit par le même scénariste d’orgine Ken Scott, inerprété par Brendan Gleeson et Taylor Kitsch, Liane Balaban et Gordon Pinsent.

Si Didier Bourdon (Les trois frères, le retour) est à l’aise dans son personnage sympathique et bourru, Lorànt Deutsch (Tu seras mon fils), le petit royaliste qui justifie le massacre de Charlie Hebdo, ne joue pas très bien et est le maillon faible de la distribution. Car Lionnel Astier (Philibert) et Denis Podalydès (L’amour est un crime parfait), Elie Semoun (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?) et Carmen Maura (Les sorcières de Zugarramurdi), comme Annie Grégorio (Brèves de comptoir) et Armelle (Le grimoire d'Arkandias), ou la bien jolie Gwendolyn Gourvenec (Situation amoureuse : c'est compliqué) et Ursulla Deuke, ainsi que Luc Palun (Les adieux à la Reine), Satya Oblette et Dorinda Guerin, s’en sortent vraiment bien dans l’ensemble.

2 étoiles

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