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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 11:08

james-belushi-photosTrès souvent, les remakes sont soit de pâles copies de l’original soit de médiocres reprises. Pourtant avec About last night, Steve Pink avait incontestablement réussi, là où Edward Zwick (Love, et autres drogues) avait échoué pour son premier long-métrage, d'après le roman de David Mamet, Sexual perversity in Chicago, dans un excès de vulgarité et de clichés qui ont terriblement mal vieillis.

https://deadbeatatfilm.files.wordpress.com/2011/01/about-last-night.jpgDanny Martin et Bernie Litgo, sont deux collègues et amis, passionnés de baseball et de filles. Lors d’une soirée, ils vont rencontrer Debbie Sullivan et sa meilleure amie Joan, avec qui ils vont passer la nuit. Ce qui ne devait être qu’un coup d’un soir, va devenir entre Dany et Debbie, une histoire d’amour qui se pérennise au grand dam de Bernie et Joan. De peur de perdre leur amitié, par jalousie et par surtout mesquinerie, ils préfèrent faire leur malheur, dont il en faut peut pour y arriver.

Je passe sur les propos vulgaires et phallocrates d’un gros con de Bernie, dont la pourriture d’âme d’un Danny n’est pas exempte, d’une laideur repoussante autant que leur physique ingrat. On pourrait à l’inverse regretter la connerie crasse des deux filles, tout aussi connes que les mecs. Cela donne au départ un postulat sur une vision du genre humain de l’écrivain et du réalisateur assez consternant, et très loin du romantisme. La teneur des propos est d’ailleurs pénible tant les dialogues sont creux et sans consistance, plus débile jamais atteint aussi nul. La simple désignation des femmes par « mômes » traitées de tous les noms les plus vils, est à l’image de la mentalité véhiculée dans ce sordide récit. Enfin pour conclure, la rupture, d’une extrême violence ne m’aurait jamais fait revenir pour le tiers du quart des propos. Quand à y trouver émotions ou humour, il n’y a en pas.

imageElizabeth-PerkinsLa réalisation est tout ce qu’il y a de plus basique, sans envergure et d’une platitude déconcertante. C’est extrêmement bavard et mal écrit, mal filmé avec des travelings à l’emporte pièce, aux cadrages mal réglés et souvent ratés. Un premier film qui ne semblait pas franchement prometteur. Etonnant pour un film des années quatre-vingt dix qui fleur le style déjà abscons de la décennie précédente, aux détestables productions du nouvel Hollywood que je n’affectionne pas spécialement, à quelques exceptions rares.

Demi Moore şi Rob LoweDe fait, le remake About last night de Steve Pink avec Kevin Hart, Michael Ealy, Regina Hall et Joy Bryant, tablait sur un autre registre, avec beaucoup d’humour et d’émotion, plus trash aussi mais avec plus d’audace et de respect et un véritable romantisme jouissif, pour dire les mêmes choses, en mieux. Sauf peut-être, si Zwick est plus proche du livre.

https://pmcdeadline2.files.wordpress.com/2012/08/aboutlast__120815215824.jpgLa toute jeune Demi Moore (LOL USA) était déjà très belle et sensuelle, jouant avec beaucoup d’émotion, quand Rob Lowe (Sex tape) me semble quelque peu timoré. James Belushi (La petite boutique des horreurs) joue à la perfection le gros con que s’en est pénible, alors que la jolie Elizabeth Perkins (Elle et lui) s’en sort aussi bien. George DiCenzo et Michael Alldredge sont de l’ambiance morose.

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