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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 07:01

Afficher l'image d'originePremier long métrage de Louis Garrel, qui passe pour son premier long métrage derrière la caméra et devant, pour une adaptation personnelle de l’œuvre d’Alfred de Musset, Les caprices de Marianne, menant ses protagonistes dans des relations alambiquées d’un triangle amoureux.

Afficher l'image d'origineMona est une jolie vendeuse, dont Clément, un prétendant timide et maladroit est éperdument amoureux sans arriver à la séduire. Celle-ci a un lourd secret qui l’oblige chaque fin de journée à prendre son train impérativement. N’arrivant pas à conclure avec elle, il s’épanche auprès de son meilleur ami Abel. Celui-ci décide de l’aider en empêchant la jeune femme de prendre son train la mettant dans une situation désespérée. Une soirée pleine de surprises et de rebondissements commence dans une ronde amoureuse de tous les possibles.

Afficher l'image d'origineJe me suis beaucoup amusé à suivre les circonvolutions des trois protagonistes, entre amours et amitiés, badinages et marivaudages dans un triangle amoureux passant allégrement de la trahison au mensonge, flirtant un temps avec un plan à trois, pour finir sur une note qui laisse entrevoir avec amusement et subtilité une relation gay. Sur une note sensible et doucereuse, d’un conte moderne où transparaît un ton du siècle de lumières dans une certaine intemporalité, nous sommes plongés dans une atmosphère quasi irréelle qui ressemble à un rêve évanescent légèrement langoureux. Le style m’a fait penser entre du J’avais en tête entre Les amours imaginaires de Xavier Dolan et L’art d’aimer d’Emmanuel Mouret.

les deux amisSolidement réalisé, la caméra nous mène par le bout du nez pour suivre cette folle nuit de tous les possibles, dans une mise en scène soignée. Sans jamais trainer en longueur, les absurdités sont titillées avec subtilités, amusements et émotions. Les contrastes nuit et jour, joie et désespoir sont illustrés avec maitrise, pour une narration aux dialogues souvent d’un autre temps mais avec un brin de folie poétique qui fonctionne à merveille. Une bonne surprise de rentrée.

Afficher l'image d'origineA la différence d’Alfred de Musset, le film diverge du récit de la pièce Le caprices de Marianne. Mis à part le lieu, Paris à la place d’un Naples imaginaire, Cœlio est transit d’amour de Marianne, jeune femme mariée et fidèle. Timide, il tente de la séduire en vain par l’intermédiaire de la vieille Ciuta. Il fait alors appel à son ami Octave, bon vivant et libertin. Si Marianne refuse encore de se donner à Cœlio, en revanche, elle tombe amoureuse d’Octave et lui fait des avances. Celui-ci hésite puis refuse, et envoie à sa place son ami au rendez-vous obtenu. L'époux informé lance des tueurs sur Cœlio, qui avant de mourir pense à une trahison de son ami, quand Marianne dupée, appelle Octave. Peiné, le libertin renonce à sa vie de plaisirs et repousse l'amour de Marianne.

http://myredcarpetbys.com/wp-content/uploads/2015/09/CNWjFXyUAAAatWx.jpgLa trop belle Golshifteh Farahani (Exodus: gods and kings) est une fois de plus sublimement émouvante, face à Vincent Macaigne (Tristesse Club) drôle et touchant, et Louis Garrel (L’astragale) plus convaincant qu’à l’ordinaire, formant un solide trio efficace et complémentaire. Pierre Maillet et Christelle Deloze, ainsi que Pierre Deverines (17 filles) et Aymeline Valade (Saint Laurent), ou Luc Poignant et Michelle Goddet (Tiens-toi droite) sont dans l’ambiance.

3 étoiles

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