Epouvantable comédie dramatique consternante de Diane Kurys (Pour une femme) qui nous enfonce dans les méandres cauchemardesques des coulisses d’une réalisation d’un film sûrement bien meilleur que celui-ci, et qui pourtant est tiré du roman C'est le métier qui rentre d'après l’actrice Sylvie Testud qui narrait sa véritable histoire.
Terminant de jouer un film, l’actrice Sybille Teyssier se voit proposer de réaliser elle-même un film tiré de son premier livre qu’elle est en train d’écrire. Toute à sa joie, elle remet son scénario à ses deux productrices, Brigitte et Ingrid complètement barges et tyranniques. Commence alors un cauchemar sans fin, quand elles lui font changer le cadre de son histoire, une fois, deux fois… puis le choix des interprètes, et de l’équipe de réalisation, changeant sans cesse d’avis, jusqu’au jour enfin du démarrage du film qui sera le clou de l’horreur.
Absolument sidérant de nous faire subir pareil supplice. Donc, à la base il y a l’histoire vraie arrivée à l’actrice qui lui fut proposé d’adapter son histoire familiale en passant derrière la caméra jusqu’à la lie une terrible mésaventure. En soit, l’expérience, en comédie ou en dramatique avait de quoi séduire, mais pire que pire du pire que le pire que l’on puisse nous faire subir, est le summum du pire. Entre les gueulardes lesbiennes hystériques complètement tarées, et les sous fifres amorphes de l’actrice et des corvéables sado-masos d’employés jusqu’à l’horrible monstre de foire d’un chanteur méconnaissable de chirurgie destructrice, je n’en pouvais plus d’autant supporter. Tout est définitivement pénible, ou presque, car à l’exception du duo infernal, les comédiens sont à contrario excellents, même l’inattendu Fred.
Sylvie Testud (Le talent de mes amis) est absolument adorable face à Josiane Balasko (Les gazelles) et Zabou Breitman (Je compte sur vous) parties aux antipodes de l’insupportable des excès épouvantablement faux. Alors que pour une fois, j’ai trouvé Fred Testot (Bon rétablissement !) vraiment bien, de même François-Xavier Demaison (Paris à tout prix), ainsi que les très belles Claire Keim (Respire) et Hélène de Fougerolles (Pardonnez-moi), Virginie Hocq (La liste de mes envies) et Florence Thomassin (Le cœur des hommes 3), Alban Casterman (Le grimoire d'Arkandias), Michel Drucker lui-même dans son unique rôle d’animateur de son émission, et une vision d’horreur sur Dave qui ne ressemble plus à rien qu’à une momie de film frankensteinien.