Une bien mauvaise surprise avec cette comédie de François Desagnat (Le jeu de la vérité) qui nous plonge dans un huis clos vaudevillesque théâtreux insipide, criard et geignard horripilant de bout en bout, sans une succession de gags au flops retentissants.
Depuis qu’il est veuf, Hubert se laisse aller à une vie insipide et morose dans son gigantesque appartement parisien, malgré le soutien de son ami Samuel. Suite à un quiproquo, alors qu’il attendait une femme de ménage, Manuela, une jeune femme à la recherche d’un logement, finit par s’imposer chez lui. Après des débuts houleux, ils finissent par sympathiser. Bientôt, ils décident de louer deux autres locataires. Ainsi, Paul-Gérard fraichement divorcé, et Marion, jeune infirmière coincée, le quotidien d’Hubert vire en animation de toutes sortes.
Se voulant une comédie, faisant d’abord penser à L'étudiante et monsieur Henri, se transforme comme la vie d’Hubert, le rythme de ce récit vire en cauchemar de mauvais goût sur une galerie de portraits de loosers insupportables où jamais les excès n’arrivent à nous dérider. Manquant d’humour et de finesse, l’absence totale de subtilité fini par devenir un galimatias de surenchère dont on se demande jusqu’où l’horreur de l’indigeste va nous mener encore si loin. S’il y avait un
La réalisation est à l’image de la mise en scène et du script, donnant le tournis d’une pièce à l’autre, de porte qui s’ouvrent et se claquent en travelings fuyants. Sans doute le mauvais exemple à ne pas reproduire pour les apprentis réalisateurs. Une épreuve difficile à supporter, tant côté cours que côté jardin, avec des interprétations épouvantables. Un bien beau ratage.
Avec André Dussollier (Le grand jeu) peu inspiré face à l’épouvantable Bérengère Krief (Joséphine) en en faisant tellement des tonnes nous laisse douter de qualité, quand Arnaud Ducret (Les profs) et la jolie Julia Piaton (La vache) ne font pas mieux. Peut-être Nicolas Marié (9 mois ferme) arrive à sortir du lot et nous décoincer un temps, de même Vincent Desagnat (Babysitting 2) et Blanche Gardin (Les souvenirs), quand les Nathalie Roussel et Mathieu Madenian, Panayotis Pascot et Juliette Tresanini, Candice Ford (Five), Lola S. Frey et Audrey Looten, font se qu’ils peuvent.