Le fantôme de Canterville

Sympathique petite comédie pour un jeune public, réalisé par Yann Samuell (La guerre des boutons), qui s’est inspiré du roman d’Oscar Wilde, pour conter les aventures loufoque d’une famille dans un château hanté en reprenant les us et coutumes qui ne marchent jamais.

Emménageant dans un château perdu en Bretagne, la famille Otis se retrouvent face au fantôme d'Aliénor de Canterville et son serviteur Gwilherm. Malgré toutes les tentatives classiques pour chasser ces nouveaux intrus qui s’accommodent à merveille de ces esprits, Aliénor se désespère. Elle fini par trouver alliance avec Virginia Otis, adolescente de quinze ans qui ne rêve de retrouver la vie parisienne. Elles sympathisent pour chasser les parents, mais aussi rendre possible pour Aliénor le flirte entre la gamine et un petit copain trop timide, et pour Virginia lever la malédiction qui bloque Aliénor depuis des siècles.

Ayant déjà donné lieu à de nombreuses adaptations cinématographiques et téléfilms, dont en 1944 The Canterville ghost par Jules Dassin avec Charles Laughton, Robert Young et Margaret O'Brien, ou en animation est prévue. Le récit en soit n’a rien d’exceptionnel, mais apporte tout de même l’originalité de prendre à contre pied l’angoisse de l’au-delà qui habituellement tourne à l’horreur. Film à l’adresse d’un jeune public, il tourne habillement en dérision le genre en soit, mais aussi les mordus et détracteur, avec cette amitié et émotion sur le sort finalement peu enviable de fantôme. De fait, je me suis bien amusé, sans doute avec beaucoup trop d’indulgence, car j’ai été pris par le jeu des interprètes sur des dialogues amusants et une réalisation classique mais néanmoins soignée. On ne s’ennui pas une seconde, loin de s’esclaffer et de rester mémorable, on s’amuse à suivre les excès loufoque d’une famille déjanté face à des fantôme lamentablement plus dans le coup.

Avec un casting sympathique composé de la belle Audrey Fleurot (Sous les jupes des filles) toujours aussi excessive avec cette touche d’émotion, face à Michaël Youn (La traversée) drôle à souhait, comme Michèle Laroque et Lionnel Astier (Jusqu’au dernier). Il en est de même de Mathilde Daffe et Julien Frison.