Philippe de Chauveron (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?), continu sur le ton de la fausse comédie dans sa vision éculée de l’image des mauvais français et de la France raciste et xénophobe, sur le thème des expulsions gestapistes d’étrangers en situation irrégulière quelque peu simpliste et nauséeuse dont visiblement la mauvaise foi n’étrangle pas son réalisateur.
José Fernandez et Guy Berthier, agents de la BAF sont chargés de la reconduite à Kaboul de Karzaoui, un algérien en situation irrégulière dans le cadre d’une erreur d’identité, arrêté après un délit. Cependant, le vol est détourné sur Malte pour cause de panne moteur de l’avion. Profitant de leur séjour forcé, ils prennent du bon temps en boite, dont Karzaoui se sert pour droguer ses gardiens afin de mettre les voiles. Mais José opiniâtre, ne le lâche pas.
S’il n’y avait eu cette vision quelque peu malaisée et caricatural dans le fond du récit, la succession de gags et répliques, bien que simplistes et bas de gamme aurait pu marcher. En effet, on arrive avec indulgence à rire à certaines situations cocasses et absurdes sur des dialogues débiles et amusants. Sauf qu’en l’occurrence, commencent à gaver un max de l’image bobo gauchisant réducteur de l’appareil judiciaire et policier répressifs pétainiste et sa milice contre ces gentils migrants victimes du racisme et de la xénophobie des français… C’est primaire et injuste, insultant, même pour de rire qui font grincer des dents. La réalisation ne va guère chercher bien loin le talent, tant dans la mise en scène que dans le jeu des interprètes.
Ainsi Ary Abittan (Robin des bois, la véritable histoire) et Medi Sadoun (La dream team) donnent un duo rodé et souvent impayable, avec Cyril Lecomte (La French) et Slimane Dazi (Only lovers left alive), Reem Kherici (Paris à tout prix) et Loïc Legendre (Elle), de même que Jassem Mougari (Je suis à vous tout de suite) et les belles Chayma Surhan (Lolo), Elektra Anastasi et Djinda Kane (Saint Laurent).