Drame historico-romantique de Mike Newell (Le sourire de Mona Lisa), d’après le roman Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates -The Guernsey literary and potato peel pie society- de Mary Ann Shaffer et sa nièce Annie Barrows, pour une plongée dans l’occupation dans une des iles anglo-Normande.

Juste après guerre en 1946, l’écrivaine Juliet Ashton s’installe à Londres, et tente en vain de trouver l’inspiration pour un nouveau roman. Quand elle reçoit une lettre de Dawsey Adams, membre d’un club littéraire de Guernesey créé durant l’occupation nazie. Intriguée, elle se rend sur l’ile pour rencontrer les membres du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates.

Tout juste fiancée sans conviction avec Mark Reynolds, elle est troublée par Dawsey, jeune fermier qui a la garde de la petite Kit, fille de la mystérieuse Elizabeth McKenna. Ses questions aux membres, Amelia Maugery, Eben Ramsay, Isola Pribby, soulèvent sa curiosité sur l’histoire du club, ses membres et l’occupation nazie, l’incite à rester plus longuement que prévu.

Une sympathique comèdie romantique sur toile de fond historique beaucoup plus intéressante, qui hélas se perd dans le pathos fleur bleue Harlequin. Autant, l’aspect de l’occupation nazie des iles anglo-normandes s’avère passionnant, tant le sujet n’avait pas été souvent traité au cinéma, avec la collaboration et les amours toujours étonnant dans ces cas, la partie amourette prend un peu trop le dessus tant elle n’est pas spécialement enthousiasmante.

Si l’ensemble se laisse regarder sans déplaisir, il est à regretter le glamour forcé, telles ces retrouvailles sur le quai du port des plus insipides et ridicules. De la même manière, tentative désespérée de rattraper l’amour « interdit » de la jeune britannique avec le jeune nazi, qui est déportée pour avoir aidé un esclave, trouve peu crédible sur la fin tragique d’Elizabeth, qui après des jours terribles de déportation, arrache la matraque d’un nazi et le frapper pour sauver une petite fille battue à mort… ça frise tristement le ridicule, et une sorte de rachat symbolique de rédemption pour avoir couché avec l’ennemi.

Si je ne porte aucune jugement ni condamnation comme l’ont fait les résistants de la dernière heure souvent aussi sadiques que les nazis, j’avoue être toujours perplexe quand aux histoires d’amour avec les nazis. Sans doute une forme de syndrome de Stockholm. Pour le reste, la trame est légère et sympa.

Avec Lily James (Baby driver) et Michiel Huisman (Adaline), Matthew Goode (Alliés), la belle Jessica Brown Findlay (Le merveilleux jardin secret de Bella Brown),Tom Courtenay (Gambit, arnaque à l’anglaise) et Penelope Wilton (Indian Palace – Suite royale), Katherine Parkinson (St Trinian’s 2), Glen Powell (Les figures de l’ombre) et Bronagh Gallagher (Grabbers), Dilyana Bouklieva, Marek Oravec et Andy Gathergood, les jeunes Kit Connor et Florence Keen, Nicolo Pasetti et Tom Owen.