Par bobmorane75
Ainsi donc la 45ème cérémonie de remise de prix pour la profession du septième Art, déjà bien entachée ces dernières semaines, a vu se concrétiser la tâche de l’infamie, de la complaisance et de la complicité.
Il y a désormais un avant et un avant #meetoo. C'est-à-dire que chez nous en France, il n'y a rien à signaler des victimes de viols et d’agressions sexuelles.
Déjà nommé pour douze trophées par des caciques du sérail, démissionnaires depuis par l’opprobre de la profession, Roman P... s’est vu attribué trois César pour récompenser un film rentabilisé par des entrées en salles, et pour son talent dans une réalisation où il est plus question de Roman en victime dans une belle provocation que de Dreyfus, deuxième fois victime sali par ce parallèle.
Ainsi donc se pérennise cette effroyable notion de séparer le monstre du génie. C’est sans honte que nous pouvons admirer les torchons de Gabriel et rejeter le monstre de Matzneff. À ce petit jeu, le panel est infini et je n’oserai aller trop loin de me salir. Sauf que cette fois, nous pouvons sans honte admirer les deux.
Car s’il est vrai que Roman est un réalisateur de talent, P... est plus que présumé violeur, en fuite de la justice devant laquelle il n’a jamais voulu se présenter, et il n’a pas tort au regard de tous les Weinstein qui sévissent dans le cinéma, le sport, la politique... Le message est donc clair, les violeurs peuvent continuer tranquillement, ils ont l’agrément des Jeffrey Epstein.
Et les victimes ? On les assomme à coup de statuettes d’or.
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