Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir permis de découvrir cette excellente enquête du célèbre commissaire Maigret réalisée en 1959 par Jean Delannoy (Le baron de l'écluse), d'après le roman de Georges Simenon, dans un savant mélange de comédie dramatique à la Agatha Christie et Hitchcock et d’un Cluedo final, dans une bonne ambiance sociétale sur la bourgeoisie provinciale des années soixante.

Une menaçante lettre anonyme annonçant la mort le mercredi des Cendres, envoyée à une vieille amie du commissaire Jules Maigret, incite celui-ci à revenir dans sa ville natale. Il est reçu par la comtesse de Saint-Fiacre, victime présumée. Et de fait, le jour dit, la vieille dame est retrouvée morte dans l’église lors de la messe, d’un naturel d’un arrêt cardiaque. Mais des éléments troublants titillent Maigret, et les coupables potentiels sont légions. L’enquête commence entre peines et souvenirs, en rencontrant notables et amis, famille et serviteurs.

J’ai toujours beaucoup aimé lire les œuvres de Georges Simenon, moins pour ses enquêtes policières, que pour les descriptions psychologiques de ses personnages et les ambiances par son style d’écriture qui m’a toujours envoûté. Rares sont les adaptations cinématographiques ou télévisuelles qui ont su rendre ce petit zeste simenonien. En l’occurrence, Jean Delannoy nous offrait quelque chose qui s’en approchait à la Henri-Georges Clouzot, qui m’a beaucoup plu. L’atmosphère qui installe le retour dans une petite ville de province, où tout le monde se connait et se côtoie, la traque du coupable, et les profils des protagonistes rendent une ambiance particulière. Enfin, l’enquête, avec humour et détachement, nous offre un récit pathétique des personnages, tous misérables d’une manière et d’une autre.

La réalisation est donc maîtrisée avec bonheur et intensité, entre humour et dramatique, qui marque durablement. Jean Delannoy avait réalisé un premier Maigret tend un piège en 1958, avec Jean Gabin, Annie Girardot et Olivier Hussenot, avant ce Maigret et l'affaire Saint-Fiacre l’année suivante. Jean Gabin joua dans un troisième Jules Maigret en 1963, dans Maigret voit rouge réalisé par Gilles Grangier avec Françoise Fabian et Roland Armontel.

Avec les excellents Jean Gabin, Michel Auclair et Robert Hirsch, Valentine Tessier, Michel Vitold et Paul Frankeur, Gabrielle Fontan et Jean-Pierre Granval, Camille Guérini et Jacques Hilling, ou Micheline Luccioni et Jacques Marin, Amarande Navarre, Marcel Pérès et Serge Rousseau.

Ce film est issu d’une superbe édition en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

C’est avec un immense plaisir que nous découvrons la nouvelle fournée de 6 films par Coin de Mire Cinéma, avec Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, Les évadés, Maigret voit rouge, Maigret tend un piège, Le diable et les 10 commandants, et Maxime.
Le film Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret, Collection : La Séance, Restauration HD par TF1 Studio, avec le CNC, dans les meilleurs bacs depuis le 6 mars 2020. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants et en audiodescription. Dans les suppléments, Actualités Pathé d’époque, Réclames publicitaires d’époque, Bande-annonce et Bandes-annonces de la collection « La séance ».
