Une dramatique étonnante, adaptée par Pierre Granier-Deferre en 1976, inspirée du roman de Pierre Drieu la Rochelle, collaborationniste sur les errements d’une bourgeoise et d’un militant communiste à la veille de la seconde guerre mondiale.
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Grèce, 1936. Rico et Margot Santorini ne s'aiment plus. Lui est un diplomate italien, collectionne les aventures féminines ; Margot, belle, riche et courtisée est dans l'attente d'un grand amour dans la grande bourgeoisie grecque, ne vit que d’aventures sans consistance. Leur vieil ami Raoul Malfosse, est un amoureux vain. Quand de sa fenêtre, Margot est témoin d'une chasse à l'homme. Michel Boutros, activiste communiste est recherché par la police. Il va bouleverser la destinée de la jeune femme.
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L’histoire d’une riche bourgeoise qui s’ennuie de plus en plus, entre parties de tennis et de jambes en l’air, dans l’indifférence du monde en violences, dictatures, proche de la seconde guerre mondiale, croit vivre le grand amour en s’encanaillant avec un militant hostile. Ainsi, va-t-elle pimenter sa vie lascive en s’acoquinant avec un militant stalinien, sans aucune conscience politique, que de sortir de sa torpeur ennuyeuse de riche bourgeoise avec un rebelle profitant de sa naïveté pour éviter les filets policiers. Antinomique situation pathétique d’une très riche femme avec un militant dont les idées consistent à éradiquer sa classe sociale pour prendre s'en emparer. Le sacrifice à une cause bât vite de l’aile face aux sentiments ? L’idéal révolutionnaire de Boutros, bourgeois lui-même, cède aux sirènes de l’aristocratie en partant avec la belle riche. Leur fille revient sur les traces de ses parents en 1967, quelque peu confus, reliant les dictatures grecques, Drieux la Rochelle est mort en 45, celle des années trente et celle des années soixante.
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Lancinante, l’excitation et l’emprise pour un homme froid nous trouble par la folle escapade. Un film laborieux, bénéficiant d’une très belle distribution avec une Romy Schneider magistrale de talent. Un gros hic, cependant, qu’étonnamment aucune critique n’a semble-t-il été choquée par une scène relevant de la pédopornographie. Ainsi, sans aucune utilité à la narration et parfaitement inapproprié, Granier-Deferre filmait le corps de la gamine de sept ans avec un gros plan sur son sexe, puis remontant sur le torse bras levé. Quelques secondes choquantes. Surprenant que les parents et les services sociaux ne s'en soient pas émus. Il est vrai que de nombreux réalisateurs se sont permis à leurs bas instincts criminels, de tels comportements de voyeurisme indécent. Je suis toujours malaisé avec la nudité des enfants sous de fallacieux prétextes. Là, en l’occurrence, ces quelques secondes sont de trop.
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Avec Romy Schneider, Philippe Noiret et Victor Lanoux, Umberto Orsini, Gastone Moschin, Delia Boccardo et Martine Brochard, Neli Riga, Joachim Hansen et Carl Möhner, Vasilis Kolovos, Paul Muller, Camille Piton et Aldo Farina, Sandra Burguy, Jean Martin et Apostolos Souglakos.