Un grand merci à Sidonis Calysta et à Arcadès pour m’avoir permis de découvrir cette comèdie érotique italienne sortie en 2005, réalisée par Tinto Brass, librement inspiré du roman Amare Leon d’Alina Rizzi, sur la jalousie comme moteur de libido dans un couple en berne.
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Dario Bortoluzzi, un petit éditeur milanais, se rend au festival de la littérature de Mantova, accompagné de sa femme Marta. Totalement insatisfaite, celle-ci part visiter seule le Palazzo tandis que son mari est débordé de travail. Sous la fresque de Giulio Romano représentant le pénis de Jupiter en érection, elle est sexuellement agressée par Léon, un photographe français. Choquée par l’indifférence du mari, Marta retrouve Léon et entretient une liaison adultérine. Grâce à son journal intime, Mario découvre la situation. Jalous et furieux, il retrouve le désir.
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Le titre n’est pas à prendre à la version française de Mon amour, mais d’un jeu de mot vénitien, Mona –vagin- et amour. En l’occurrence, Tinto Brass se focalise sur l’anus. Pour son dernier film, Tinto Brass poursuivait son voyage dans le monde machiste aux fantasmes masculins, les siens, sur de jolies jeunes femmes à abuser et nymphomanes dans une conception de femmes objets, libres et sexuellement assumées, à reluquer ses plaisirs. Ainsi, à peine trois ans de mariage et déjà l’ennui depuis un an dans la platitude sexuelle chez ce couple. Il faut dire que le mari est du genre crétin égocentriste abruti primaire, voyant dans l’agression sexuelle de sa femme comme un jeu, par un français particulièrement pervers. Les œuvres sont le refler des artistes et révélateurs de leur personnalité. Le réalisateur, donnait une fois de plus sa mesure à nous mettre mal à l’aise et nous plonger dans la consternation. Là encore, l’érotisme plus que poussé sur des très jolies jeunes actrices délurées, restent soumises aux fantasmes masculins.
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L’intrigue est une triangulaire classique entre le mari, la femme et de l’amant, avec ressassé le journal intime tel dans La clé. C’est tellement de Tintobrassien qu’entre perplexité et outrances, on fini par en rire à voir la belle nue gigoter en tous sens, évoquer crument le sexe avec autant d’innocence que d’humour est assez savoureuse. Comme à son habitude, les décors, mode et images sont de qualité, pour un conte érotique blasé convenue. Pourtant, il y avait de quoi faire un beau film du roman. Contrairement au film réduit à une histoire d’adultère très conventionnel d’une femme mariée rallumant la flamme de son époux avec un amant de passage, Alina Rizzi relate une intrigue amoureuse d’un triolisme féministe. -c’était trop pour le catholique machiste Tinto Brass- où l’héroïne est amoureuse de deux hommes et trouve un équilibre sexuel avec eux, parfaitement au courant de se partager la même femme sans jalousie ni rivalité.
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Avec Anna Jimskaya, Max Parodi et Riccardo Marino, Nela Lucic, Lucia Lucchesino, Virginia Barrett et Leo Mantovani, Massimo Caradonna, Federico Cesareo et Matteo Andreotti, Mario Gagliardotto, Silvio Marsaglia et Andrea di Blasio, Claudio Moioli, Marco Maiello et Elisabetta Meli, Daniela Marchi et Tinto Brass, Massimiliano Caroletti et Paolo Lanza.
Le film Monamour, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en version intégrale en Combo Blu-ray + DVD, et en DVD, depuis le 5 février 2025. Il est proposé en version originale italienne sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Présentation du film par Jean-François Giré (Directeur de la Cinémathèque française), Documentaire du film par Max Zanux, Bande-annonce.
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