Encore une fois, Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, La tour au-delà des nuages) nous raconte une très belle et triste histoire d’amour, entre 1990 et 2008. Découpé en trois parties -Essence de fleurs de cerisier, Cosmonaute et 5 centimètres par seconde- l’histoire nous raconte l’amour du jeune Takaki pour sa camarade de classe Akari, qui déménage au loin, et avec qui il entretient une correspondance avant de la revoir pour la perdre. La narration est magnifiquement tragique par la puissance des sentiments qui les lient avec une telle pudeur et une retenue qui étreint le cœur au plus profond. Rarement je crois, film, d’animation qui plus est, ne m’a à ce point aussi bouleversé. Toutes les hésitations pour se dire tout l’amour qu’ils se portent au delà des kilomètres et du temps qui passe rend cette histoire poignante. La fin est un petit bijou de triste allégresse. La poésie et la tendresse qui se dégage de chaque image merveilleusement envoutante, de chaque mot d’une tendre vérité et de cette douce musique qui hante à vie. Comme dans toute son œuvre, Makoto perce le cœur et l’âme d’une pointe lancinante de regret et d’émotion aigue qui nous transporte au plus loin de nos jardins secrets qui sont l’essence même de nos vies.