Le problème avec Nicole Conn, comme je l’avais déjà reproché dans Elena undone et Claire of the moon, c’est d’en faire toujours trop. Pourtant, son histoire une fois de plus est pleine de promesses. Une belle cinquantenaire, atteinte d’un cancer ne lui laissant plus que peu de temps à vivre, avoue un secret inavouable à ses meilleures amies, un couple lesbien, de n’avoir jamais connu le plaisir et l’orgasme avec son mari. Horrifiées et solidaires, celles-ci se décident de lui offrir les services de professionnels, et de préférence une prostituée femme. Elles considèrent que seule une femme peut apporter ce plaisir incommensurable. Postulat douteux, mais que l’on accepte connaissant la réalisatrice. Notre héroïne hétéro, est effrayée à cette idée mais vu ce qui lui reste à vivre, et au regard d’un mari bien entendu du plus con que la moyenne, elle fini par accepter de rencontrer une femme de son âge. Petit quiproquo, c’est une très belle jeune femme qui vient au premier rendez-vous… Jusque là, la réalisation est belle et la mise en scène parfaite. Les deux femmes, la cliente et la prostituée, après un jeu de séduction, d’hésitations et d’un premier et langoureux baiser s’offrent enfin la première leçon d’amour et l’orgasme suit une passion amoureuse inattendue… Notre hétéro devient une lesbienne qui s’ignorait, amoureuse et heureuse. Là où le bât blesse et gâche irrémédiablement l’histoire, c’est ce pathos larmoyant insupportablement lourdingue, long à n’en plus finir, mais aussi la relation mari, femme et enfants sur fond de fortune familiale, parfois confuse, et qui n’apporte rien. Par exemple, je n’ai rien compris sur l’histoire de la fille qui n’est pas celle du mari, ni qui a violé qui ? Bref ! L’histoire eut été plus efficace si mieux écrite, débarrassée de scories qui polluent une belle histoire d’amour improbable, mais que l’on souhaite croire. Les scènes lesbiennes sont belles, sur une musique doucereuse, dans une ambiance de fable poétique. Les actrices principales son magnifiques, excepté pour ma part, les tétons de la jeune qui me sont écœurantes, mais bon, les gouts et les couleurs... Incontestablement NC s’améliore et peut être aurons nous un chef d’œuvre dans son prochain film ?
Barbara Niven est belle et joue avec beaucoup d’émotion et de talent. Jessica Clark (True blood) est une magnifique métisse anglo-nigériane qui émeut par sa sensibilité. John Heard joue toujours aussi bien, mais il me semble un peu trop dans le même registre. Morgan Fairchild, l’ex de John Kerry, est un peu trop poupée Barbie, mais est excellente. Imelda Corcoran est très bien, de même que Mary Jane Wells ou Lee Anne Matusek que l’ont retrouvent dans Elena undone, et encore Rebecca Staab, donnent le meilleur d’elles-mêmes, alors que Cathy DeBuono (And then came Lola) en fait de trop une fois de plus. La très jolie Kerry Knuppe est parfaite de conviction et de charme, quant Michael Hamilton et Bryan Jackson sont moins convaincants.