J’avoue avoir été assez déçu par cette histoire, surtout avec le titre original, The purge, qui semblait tout droit nous faire voyager au bout de l’horreur. J’avais déjà fantasmé à toutes sortes de scénarii possibles pour me retrouver avec un huis clos sans envergure. Pourtant, sur une bonne idée de départ, la légalisation du meurtre durant 12 heures, avait de quoi nous faire baver d’envie et de plaisir pour une grande fête dégénérative de massacres tout azimut, sans morale ni scrupule, tel un grand défouloir. Je voyais déjà des génocides, des parricides sans aucune pitié ni limite, et ou personne n’aurait été à l’abri de quiconque pas même de ses plus proches parents ou ami, avant de redevenir de braves citoyens lambdas l’heure passée. Le grand délire quoi ! Il n’en est rien. Cette histoire se limite à une dualité sociale entre riches et méchants contre pauvres.... gentils, démunis contre nantis. Pour nous confiner dans une grande maison avec la triste morale bien pensante. Dommage car le côté fête d’halloween était annonciateur de folie jouissive à la Chien de paille. Pourtant, la grande Amérique excelle en violences et massacres en tous genres, dans les universités ou école maternelle, avec une cruauté et un sadisme insoutenable sans jamais remettre en question leur mode de vie et de pensée. Un véritable déchainement de violence et de sang aurait pu représenter une image d’un pays perverti par ses ventes d’armes et d’images crues dans leurs JT. Bien sûr qu’en filigrane, un message politique est sous jacent, mais qui ne remet pas en cause leurs fondements. Il y a juste une famille aisée, enrichie par la vente de protections de maisons, partisane de la purge dont ils sont convaincus du bien fondé de la philosophie aux conséquences meurtrières, sans jamais y participer, et qui va se trouver plonger au cœur de l’horreur et devenir des proies. Côté réalisation, c’est bien pépère, sans aucune angoisse au delà du premier quart d’heure, parfois confus dans l’obscurité permanente tant dans l’image que dans les comportements des protagonistes, comme si le réalisateur ne savait plus dans quelle direction aller. On se met très vite à s’ennuyer. La fin est assez grotesque, même si amusante en définitive.
J’ai trouvé Ethan Hawke (Sinister) un peu en deçà face à Lena Headey qui est parfaite dans un personnage qu’elle maitrise totalement. Le jeune Max Burkholder (Ecole paternelle) m’a paru un peu faiblard, quant la jolie Adelaide Kane est émouvante et efficace. Il en va de même d’Edwin Hodge, de Rhys Wakefield, d’Arija Bareikis (Deuce Bigalow) excellente, et Tony Oller.