Terrible film inspiré de la toute aussi terrible histoire arrivée à Natascha Kampusch en Autriche. En commençant par la
fin, on ne se doute pas de la pression constante à laquelle on va être soumis. Et de fait, tout du long, s’opère une atmosphère particulière entre la prisonnière et le geôlier, par des
flash-back, par la rencontre avec ses proches, les vies brisées, les blessures, et cette immense envie de vivre enfin pour elle seule. C’est brillamment filmé, et magistralement joué. J’ai été
très agréablement surpris par la qualité du film, dont la bande annonce ne me disait rien de bon. Un beau film donc, qui fait froid dans le dos, tant la complexité des relations qui se nouent
pour une survie hypothétique est angoissante, m’a dérouté sans cesse. Agathe Bonitzer, que j’avais trouvé plus qu’intéressante dans
Une bouteille à la mer, confirme mon bon ressenti d’alors. Je l’ai trouvé d’une prestance froide et émouvante et redoutablement
convaincante. Reda Kateb (petit neveu du grand écrivain Yacine Kateb) est excellent
dans un personnage qui risque de lui coller à la peau. Quant à Hélène Fillières, est belle et énigmatique.