Terrible huis clos qui commence dans l’allégresse d’un groupe de jeunes gens en tous points comme des jeunes occidentaux. Pour le temps d’un week end en bord de mer, avec l’idée de caser l’un d’entre eux et une invitée surprise, la belle Elly. La bonne humeur règne entre eux, avec sous entendu lourdingues pour les deux jeunes célibataires. Et puis la chape de plomb s’abat violemment. Un enfant manque de se noyer sous la protection d’Elly qui a disparue. Alors l’ambiance des dictatures, la suspicion, la violence sur les femmes, la terreur d’un système politique et religieux nous prends à la gorge pour nous étouffer jusqu’à la fin. Derrière l’apparence « normale », l’Iran reste un état archaïque qui fait frémir. Dur pour celles et ceux qui tentent de s’émanciper, ou simplement vivre. Asghar Farhadi, promène sa caméra avec aisance sur ces jeunes, espoir d’une meilleure société enchainée, entravée par le poids de traditions religieuses machistes et dictatoriales. Les actrices, la belle Golshifteh Farahani (Shirin), la magnifique Taraneh Alidoosti (Shirin), et les autres sont excellentes de convictions. Le beau et talentueux Shahab Hosseyni est terrible de présence, de même que Mani Haghighi très puissant.