La bonne grosse daube ! Ce n’est pas nouveau que j’aime les histoires de vampires sous toutes ses
formes, mais là on peut dire que le Rubicon de la connerie est largement franchi. Non seulement la réalisation est nullissime, avec une mise en scène plate, longue et hachée, sur des effets
flashies sans intérêt, mais le message est pour le moins douteux. Film Yankee par excellence, avec tout ce que cela comporte de mauvais esprit, de malhonnêteté intellectuelle et du ridicule. Nous
nous trouvons donc avec un futur président des Etats-Unis, jeune homme ayant à se venger de la mort de proches par des vampires synonymes de sudistes à exterminer. Après tout pourquoi pas une
telle allégorie, si elle avait été moins manichéenne, si un peu d’humour et pourquoi pas du romantisme... que sais-je d’autre ? On se retrouve au final, avec quelque chose de nauséeux, qui
ne sent pas le film de simple divertissement mais avec un discours politique propagandiste à l’excès. Une fois de plus, il est toujours bon de rappeler et de condamner l’esclavage, mais il faut
le faire sans amalgame, et avec honnêteté. Dommage donc que ce navet de série B soit un plantage complet… ou tant mieux.
Avec ça, un casting assez disparate. Ainsi, Benjamin Walker (Mémoires de nos pères) est très pâlichon face à un Dominic Cooper (My week with Marilyn) tristounet et un Anthony Mackie (Gangster squad) qui nous a habitué à beaucoup mieux. Je n’oserai en dire plus de Mary Elizabeth Winstead (Scott Pilgrim) qui ne relève pas plus le niveau.