Voilà un bon film qui m’a beaucoup plu. Il y règne une atmosphère de crainte, d’humour
noir et de tendresse. Histoire simple mais avec de nombreux tiroirs, ou pièces d’un puzzle à reconstituer ou à construire. J’ai aimé la délicatesse qui s’en dégage, de ce brin de poésie qui émane
des personnages et donne une teinte mi-amère mi-comique avec une touche émouvante. C’est intelligemment bien écrit pour une réalisation belle et doucereuse. Les images chatoyantes font planer un
petit air d’irréalité qui m’a charmé. La bande sonore ajoute aussi sa part envoutante. Pourtant, l’histoire par elle-même n’a rien de particulièrement d’original, mais tout est dans la magie de
l’ambiance. Magaly Solier, déjà excellente dans Blackthorn, est délicieusement
attendrissante et son personnage très attachant. Celso Bugallo est drôle et émouvant, quant Pietro Sibille est peu sympathique avec conviction. Une belle découverte, qui m’a laissé un arrière bon gout et une légerté d’esprit comme rarement ces
temps-ci.