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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 14:55

Voyage au cœur de l’actualité d’une des révolutions du printemps arabe. Certes, le point d’orgue est une fiction, mais la situation politique, sociale et économique du pays est une réalité tangible. Le film est extrêmement intéressant, car il nous montre des facettes que j’ignorai de la vie quotidienne en l’Egypte. Cette dualité permanente entre modernité et archaïsme, tant dans la mentalité que dans les différences sociales et économiques, entre riches et pauvres, entre hommes et femmes. Je regrette cependant que le film s’arrête au moment le plus important de cette révolution, à savoir les élections qui amènent les islamistes au pouvoir, en totale contradiction d’avec les espérances du peuple. Comme pour la Tunisie, je suis effaré de voir basculer d’une tyrannie imposée par coup d’état pour une dictature bien pire encore, et ce par le vote du peuple lui-même. Or, tout le débat du film et tous les combats des égyptiens pour une démocratie, pour une vie meilleure vole en éclat. Il est vrai que la complexité de la société crée des disparités telles que je m’y perds un peu, et surtout ne me donne ni l’envie d’y vivre ni de voir s’imposer cette société chez nous. M’échappe encore en quoi la journaliste paraitrait une étrangère « libanaise » ? Les interprètes sont tous excellents. La jolie Mena Shalaby est extrêmement convaincante, tout comme Bassem Samra qui dégage une force de persuasion impressionnante. Encore une grande performance de Nahed El Sebaï après sa très belle prestation dans Les femmes du bus 678.

3 étoiles

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