S’il n’y avait eu l’obligation de voir ce film dans le cadre du festival des festivals, il est fort à parier que je n’aurais sans doute pas été le voir. Pourtant je ne dirai pas que le film est nul, mais qu’il n’est
pas franchement palpitant. C’est beaucoup trop long pour ce qu’il a à raconter. Les personnages, quels qu’ils soient ne sont jamais très sympathiques. A mon corps défendant, je n’ai jamais eu
pour les soixante huitard, babas cool, anarchistes, communistes et autres dérives drogués, gourous de sectes une attirance particulière, tels
qu’ils sont montrés dans le film. J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre ces étudiants censés avoir appris à penser, se laisser berner par toutes les conneries en tous genres. Les
abrutissements de masses des maoïstes, la drogue, les « camarades » pénibles, la vie collective ne sont pas de mes rêves. Ces révolutionnaires en chambre qui tiennent toujours la femme
en bobonne faisant les courses, la cuisine, la vaisselle… comme de bons bourgeois, tout autant machistes et homophobes en vrais réacs. La réalisation est donc longue, décousue, maladroite et pas
passionnante pour un rond, dans laquelle aucune remise en cause ou affirmation d’idées ne s’en dégage. Histoire vécue qui ne donne pas de regret d’avoir raté ça. On est loin de Mourir à trente ans. Encore prétexte sans intérêt à dénuder les filles, dont une devrait cacher ses nibards tant ils tombent. Mise à part
Lola Creton (Un amour de jeunesse), tous jouent terriblement
mal. Les Clément Métayer, Félix Armand, Carole Combes, India Salvor Menuez ou Hugo
Conzelmann sont vraiment mauvais, ne se sentant visiblement pas concerner par cette histoire. A éviter !