Comment peut-on vouloir nous faire rire sur un sujet aussi dramatique que la violence
conjugale ? Faut-il rappeler la souffrance quotidienne de millions de femmes, et la mort de milliers sous les coups, sans compter les suicides, et moins encore les séquelles moraux et
physiques ? D’entendre ces connards dans la salle qui riaient comme devant Les bronzés m’a mis très mal à l’aise. Le décalage entre
cette jeune femme qui vient raconter son drame personnel avec sans doute une certaine naïveté, et qui fait face à cette fliquette qui nous la joue à la Murielle Robin, ça ne passe pas. Pourtant j’ai apprécié la manière de tourner les scènes de violences sans la montrer uniquement avec le regard de la
caméra comme étant ceux de la victime. Du coup, je ne comprends vraiment pas du tout ce que Jean-Paul Lilienfeld a voulu nous dire, ni quel
message il a tenté d’envoyer, mais pour moi c’est soit de la grosse provoc qui n’a pas lieu d’être ici, soit un énorme plantage de sa part. Pourtant j’avais beaucoup apprécié son La journée de la jupe. S’il mourrait plus de ces tortionnaires, le monde s’en porterait beaucoup mieux. Si j’ai trouvé que les deux femmes jouent bien
dans des registres différents et inconciliables, Sophie Marceau (Ne
te retourne pas) et Miou-Miou (Quand je serai petit) ne sont pas sur le même
tableau. Marc Barbé (Nannerl, la sœur de Mozart) est très bien en salle type. Film à éviter si possible, circulez, y’a rien à voir !