Vous connaissez sans doute mon
attirance pour les films sur les vampires, dont l’origine doit remonter à Nosferatus dans ma lointaine jeunesse. Sans doute aussi que
Buffy Summers y a consolidé également. J’en ai donc vu pas mal, divers et variés, des bons et moins bons, et celui-ci trouve sa place dans
la bonne moyenne. Pourtant, alors que l’ensemble de l’histoire se tient, avec un début qui est plaisant dans cette entrée en matière sympa d’une histoire d’amour et de la conversion en vampire
lors d’un coup de foudre, je n’ai pas été aussi emballé que ça à regret. Kathryn Bigelow (Zero dark thirty) maîtrise parfaitement son art, tant dans la réalisation que dans la narration. Mais si la fin est dans
la droite ligne des comédies romantiques avec happy end classique, certaines scènes viennent gâcher l’harmonie par des excès qui ne m’ont pas parus pertinent. C’est le cas ces scènes sanglantes
qui dans le contexte n‘apporte rien que du gore qui en va pas avec le ton et l’ambiance. Ainsi, l’épisode dans le bar est de mauvais gout, et la scène finale qui décime les vampires est assez
grotesque. Un peu plus de finesse aurait été plus jouissif et donné une plus grande force et cohérence à l’ensemble. Côté interprétation, il n’y a pas grand-chose à redire, tant Adrian Pasdar est très convaincant, face à la mignonette Jenny Wright qui provoque angoisse et
émotion avec conviction. Le reste de la troupe, de Lance Henriksen à Bill Paxton, ou
de Jenette Goldstein à Tim Thomerson et Joshua John Miller, est dans la bonne ambiance qui leur est dévolu. La petiote Marcie Leeds est
très marquante.