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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 14:10

Il y a longtemps que je voulais voir ce film, et bien m’en a pris, car j’ai beaucoup aimé l’histoire et les personnages. Dans un milieu, ni vraiment défavorisé ou précaire même si ce n’est pas loin, les histoires entrecroisées de jeunes diplômés dans l’Espagne d’avant la récession économique, sont particulièrement bien gratinées. Une description, bleu foncé presque noir, comme la traduction du titre le dit si bien. Et en effet, la vie de chaque protagoniste est à cette couleur, où rien n’est tout blanc ni tout noir, mais cette couleur nuit indéfinie. Car les difficultés économiques et amoureuses, souvent liées, qui nous sont décrites au travers de deux frères ont cette teinte particulière. L’un a pris la succession de gardien d’immeuble à la maladie de son père contre son gréé quant il souhaite un avenir professionnel conforme à ses diplômes. Quant l’autre est en prison et tente de mettre enceinte une détenue pour abréger sa détention... Dans ce tableau sombre, l’humour et l’émotion sont bien présents. Entre le prisonnier stérile qui fait appel à son frangin et qui tombent amoureux, entre le copain chômeur qui espionne un masseur gay, entre la petite amie qui tente de s’en sortir comme elle peut aussi… Beaucoup d’anecdotes qui donnent au final une histoire douce amère comme la vie actuelle à l’avenir incertain.

Quim Gutiérrez est très émouvant, avec ce petit quelque chose d’inoubliable. La très belle Marta Etura (Eva) est extraordinaire une fois de plus d’émotion et de conviction qui fait mouche. Antonio de la Torre (Les amants passagers) comme Héctor Colomé ou Raúl Arévalo (Même la pluie) sont impressionnants. La belle Eva Pallarés n’est pas en reste avec son charme. Manuel Moron (Cellule 211), Ana Wagener (Biutiful), Roberto Enriquez et Marta Aledo m’ont beaucoup plu.

3 étoiles

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