L’oppression nous prend aux tripes dès les premières images et ne nous lâchera plus jusqu’à la fin. Non
que l’histoire soit d’une très grande originalité, mais elle est filmée avec une redoutable efficacité aux images épurées, doublée d’une interprétation extraordinaire qui m’a littéralement
envouté. En un tel rôle, Noomi Rapace, magnifiquement belle, vient de reléguer Lisbeth
Salander dans les cartons archives. Cette Anna m’a perturbé au plus haut point, avec ses regards, ses expressions et son intonation
de voix qui sans cesse nous trouble. Elle nous donne envie de la prendre dans nos bras pour la rassurer et la consoler, et envie de fuir le danger qu’on sent venir sans jamais savoir venant par
qui. Balloter ainsi entre vérité et mensonge, réalité ou délire, qui est qui et quoi, pourquoi et comment, a été un pur délice. Le jeune Kristoffer
Joner ne nous aide pas dans tout ça, avec beaucoup de talent impressionnant, que Vetle Qvenild Werring, excellent également, serait
notre témoin égaré. J’ai beaucoup aimé !